De sources généralement bien informées, nous avons appris qu’il y aurait de l’eau dans le gaz et de sérieux conflits d’autorité au niveau des maîtres de l’Accord de Montana. En effet, il se dit que le Bureau de Suivi d l’Accord (BSA) qui entend continuer à tirer les ficelles et à piloter la transition, est en froid et même en conflit ouvert avec le Président provisoire élu Fritz JEAN. Celui-ci n’a pas du tout apprécié les dernières déclarations du BSA qui tente de le déchoir de son titre gagné démocratiquement de haute lutte dans les dernières élections nationales et prétend le ravaler au rang de simple membre d’un collège présidentiel hypothétique. Le président élu aurait dû sentir venir ce désaveu, après la condamnation publique par le BSA de la débauche de moyen déployée le jour où il est venu faire acte de candidature.
Il semblerait que le BSA a catégoriquement refusé d’inclure le président élu dans la délégation qui a rencontré le Premier ministre et ses alliés de l’Accord du 11 septembre. Par ailleurs, il aurait proposé qu’à la rencontre avortée de ce lundi, il soit représenté par un ancien député du Nord ou plutôt du Marien. Là encore il se serait heurté à un refus catégorique du BSA. Affront d’autant plus insupportable que le week-end dernier ses partisans du Nord-est ont organisé un rassemblement géant dit-on, pour célébrer son accession à la magistrature suprême et lui renouveler leur allégeance inconditionnelle.
Plusieurs organisations et personnalités signataires de l’Accord du 30 août, ruent dans les brancards et protestent contre la poursuite des discussions conduites par le BSA avec le Premier ministre, qui devaient se résumer à une simple opération de communication sans lendemain. Leur transformation en véritables négociations ont fait craindre que le BSA ne sacrifient leur président élu et leur premier ministre choisi sur l’autel d’un partage de postes dont elles seraient exclues. Plusieurs y compris le CNT ont mis en garde le BSA contre toute entente avec le premier ministre du gouvernement en place qui est un criminel en liberté.
Dès lors, il devenait impossible pour le BSA d’entamer des véritables négociations qui auraient du même coup scellé une rupture irréconciliable au sein de l’organisation Montana et ainsi consacré sa déconfiture. Alors tous les prétextes étaient bons pour claquer la portedes négociations qui n’avaient même pas commencé et éviter cette rupture déchirante. C’est la seule explication plausible pour cette fuite précipitée, car on a du mal à croire que des compatriotes qui prétendent vouloir trouver une solution haïtienne à la crise, trouvent inacceptable de consacrer quelques minutes de leurs précieux temps pour le sauvetage de notre patrie commune. Comprenne qui pourra.
Dr. Ariel Henry ADELANTE.
Bay sekurite.
Monte KEP.
Elèksyon tèt dwat !
Paris, le 14 février 2022