L’ administration Biden a procédé, le jeudi 22 juillet 2021, à la nomination de l’ambassadeur Daniel Foote, membre du service diplomatique supérieur, comme envoyé spécial pour Haïti avec pour principale mission de collaborer avec les partenaires haïtiens et internationaux en vue de faciliter la paix et la stabilité à long terme et d’appuyer les efforts visant à organiser des élections présidentielle et législatives libres et régulières. Cette nomination intervient quarante-huit heures après l’installation du nouveau gouvernement dirigé par le Dr Ariel Henry et vingt-quatre heures avant les funérailles du président Jovenel Moïse, assassiné en sa résidence dans la nuit du 7 juillet .
« Le Département d’État a le plaisir d’annoncer que l’ambassadeur Daniel Foote, membre de carrière du service diplomatique supérieur, sera son envoyé spécial pour Haïti. L’envoyé spécial s’engagera avec des partenaires haïtiens et internationaux pour faciliter la paix et la stabilité à long terme et soutenir les efforts visant à organiser des élections présidentielle et législatives libres et équitables. Il travaillera également avec des partenaires pour coordonner les efforts d’assistance dans plusieurs domaines, notamment l’aide humanitaire, la sécurité et l’enquête. De plus, l’envoyé spécial mobilisera les parties prenantes de la société civile et du secteur privé alors que nous recherchons des solutions dirigées par les Haïtiens aux nombreux défis urgents auxquels Haïti est confronté », a déclaré le porte-parole du département d’État, Ned Price, dans un communiqué.
L’envoyé spécial des Etats-Unis pour Haïti, Daniel Foote, indique que tenir des élections sans un accord politique, avec des problèmes de sécurité et la discorde, était une ruée vers l’échec. L’envoyé spécial pour Haïti s’est prononcé ainsi lors d’une conférence-débat sur l’après-séisme en Haïti, à la Florida international university (FIU), jeudi 9 septembre 2021.
« On ne doit pas se ruer vers l’échec. Les élections ne peuvent pas se tenir à court terme à cause de la situation déplorable de la sécurité et de la discorde politique. Je ne pense pas que l’actuel gouvernement intérimaire de facto peut organiser des élections crédibles sans un accord politique. Donc, cela prendra du temps pour rétablir la sécurité, pour qu’un gouvernement intérimaire issu d’un accord établisse un CEP, effectue éventuellement une réforme de la Constitution, ect. La position des Etats-Unis est que les Haïtiens doivent organiser des élections aussitôt que les conditions seront adéquates », a répondu Daniel Foote à ce panel modéré par la journaliste du Miami Herald, Jacqueline Charles.
L’envoyé spécial pense que les partis trouveront un accord politique. « Je pense qu’ils trouveront un consensus politique adéquat sur un accord », a-t-il dit, soulignant que c’est aux partis de convaincre le peuple haïtien qu’ils doivent faire partie de la transition. En termes de mobilisation de ressources en faveur d’Haïti après le séisme, Daniel Foote a indiqué que la communauté internationale allait faire très attention à l’aide financière qu’elle donnera à l’actuel gouvernement.
Sur les réponses spécifiques dans des secteurs comme le logement, l’envoyé spécial des Etats-Unis croit qu’il faut écouter les Haïtiens. « Nous avons besoin de travailler avec le gouvernement d’Haïti. La plus grosse erreur que nous avons commise par le passé était d’imposer des solutions aux Haïtiens », a indiqué M Foote.