« Nous, les représentants des 37 sections communales du département des Nippes, sommes réunis pour exprimer nos frustrations suite à la catastrophe ayant frappé le département le 14 août et adresser nos sympathies aux familles des victimes. Nous en profitons pour dénoncer les propos du Premier ministre faisant croire que toutes les sections communales, à l’exception de celles de Grand-Boucan, ont reçu de l’aide suite au tremblement de terre», a déclaré d’entrée de jeu le secrétaire de l’Association des CASEC des Nippes, lors d’un point de presse le lundi 30 août 2021, à Bondeau, localité de la quatrième section communale de Petite-Rivière-de-Nippes.
En marge de sa visite dans le département, le mardi 24 août, le Premier ministre Ariel Henry, qui s’est réjoui de « la bonne organisation de l’aide dans le département des Nippes », a en effet affirmé, lors d’une conférence de presse au Centre d’opération d’urgence départemental (COUD), que l’aide avait déjà touché les sections communales de ce département, à l’exception de Grand-Boucan, sans pour autant donner de détails sur la nature et la répartition de ladite aide.
« A qui le Premier ministre a-t-il donné l’aide dont il parle ?», s’est demandé le coordonnateur du CASEC de Gérin, première section communale des Baradères. Smith Borgelin, qui s’est fait le porte-parole de ses pairs, a indiqué qu’aucun CASEC n’a reçu de l’aide de l’État mais plutôt de quelques organisations qui interviennent dans les sections communales.
Évoquant leurs besoins en tôle, bois et ciment, Smith Borgelin exhorte l’État et toute organisation désireuse de venir en aide aux victimes du séisme dans le département des Nippes à traiter directement avec les CASEC tout en saluant la solidarité dont a fait montre le peuple haïtien au lendemain du séisme ayant ravagé le grand Sud.
«Nous profitons de cette occasion pour demander au ministre de l’Intérieur de cesser de traiter les CASEC en parents pauvres », a déclaré le coordonnateur du Conseil d’administration de la première section communale des Baradères, faisant remarquer qu’ils n’ont pas perçu leur rémunération depuis treize mois.