La campagne visant à changer la constitution de 1987 par voie référendaire en Haiti s’est achevée mercredi sans avoir suscité l’engouement des Haïtiens. Si cette révision comporte des avancées démocratiques, elle suscite aussi la défiance d’une grande partie de la population dans un contexte de forte répression et de manipulation .
« C’est une insulte à l’endroit des millions d’Haïtiens qui disent non à cette entreprise mafieuse« , a déclaré M. Dumont soulignant l’incohérence du petit dictateur qui a juré de « respecter et de faire respecter la Constitution« , à sa prestation de serment, le 7 février 2017.
L’ancien sénateur des Nippes, Nènèl Cassy, est allé plus loin tout en s’assurant que la mobilisation permanente des Haïtiens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays se poursuit pour exiger le départ de Jovenel Moise du palais national. Le représentant du secteur démocratique et populaire qualifie de « projet mort-né », le referendum inconstitutionnel, bidon et illégal du PHTK. La Constitution a tranché.
Cette histoire de « referendum », est la meilleure occasion pour « déguerpir » Jovenel Moise, « sans mandat constitutionnel » et divorcer une fois pour toutes avec ce régime qui a asséché les finances du pays, en l’espace d’une décennie, a-t-il suggéré à ses compatriotes.
“Comment négocier avec Jovenel Moise qui s’entête à poursuivre son projet mort-né alors qu’on attend de nous l’arrêt des mobilisations“, s’est interrogé Nenel Cassy appelant le peuple à « rester uni » pour faire échec à ce plan machiavélique visant en particulier à déstabiliser l’opposition avec la proposition d’intégrer certains d’entre eux au sein d’un gouvernement « d’union nationale ».
Il est clair que Jovenel Moise n’a jamais eu l’intention de mettre en place un gouvernement d’ouverture devant resoudre les problèmes liés à l’insécurité, à l’électricité, à l’éducation et au renforcement de l’économie que connait le pays. Ses appels au dialague est une façon pour lui de gagner du temps et de montrer sa bonne foi à la communauté internationale. S’il tendait véritablement la main au dialogue comme le promeut le Premier ministre defacto Clause Joseph, pourquoi refuse-t-il d’envisager son départ du palais national comme une issue à la crise?