Le président de facto Jovenel Moïse, dont son mandat a pris fin en Février 2021, et qui garde illégalement le pouvoir, veut à tout prix faire avaler au peuple haïtien un référendum anticonstitutionnel et des élections au-delà de son mandat.
Contesté par la majorité de la population haïtienne, Jovenel Moïse de façon unilatérale nomme un CEP, avec la mission d’organiser un référendum anticonstitutionnel pour doter le pays d’une nouvelle constitution rédigée par cinq de ses acolytes.
Voulant échapper au procès Petro caribe, Jovenel Moïse et plusieurs de ses complices dilapidateurs jouent le tout pour adopter cette nouvelle constitution afin d’obtenir immunité et se libérer de toutes poursuites judiciaires liées à la plus grande escroquerie financière en Haïti.
Des élections et le référendum à tout prix !
Après cinq ans au pouvoir sans faire d’élections pour renouveler le personnel politique du pays, Jovenel Moïse s’active aujourd’hui quoique illégitime à organiser des élections en dehors du consentement populaire. Presque tous les partis politiques et sociales refusent de participer dans des élections organisées par le pouvoir en place, même celui dont le président de facto Jovenel Moïse est issu, le PHTK.
Toutefois, le CEP de Jovenel Moïse vient de publier un calendrier électoral qui prévoit les élections générales et le référendum le 26 Septembre 2021, quelques heures avant le rapport de bon office de l’Organisation des États Américains (OEA), qui recommande la nomination de nouveaux membres d’un CEP qui pourrait inspirer confiance au peuple haïtien.
Signalons que, pour beaucoup de partis politiques, le départ de Jovenel Moïse serait un pas vers une solution à la crise pluridimensionnelle qui sévit en Haïti, et qu’aucune élection ni référendum pour changer la constitution haïtienne n’est possible avec Jovenel Moïse au pouvoir. On peut croire alors que les dates électorales publiées par ce CEP de Jovenel Moïse n’est autre que du tolalito politique. Toutefois, le pays est au bord d’un chaos, et n’attend qu’un réveil patriotique.
Wallace Elie.