« L’indépendance, pour un pays est l’acquisition de sa totale souveraineté politique, par opposition au fait d’être régenté par une autorité suzeraine ou coloniale. »
« Le terme peuple désigne un ensemble d’individus qui forment à un moment donné une communauté historique partageant majoritairement un sentiment d’appartenance durable. Ce sentiment d’appartenance peut venir de l’une au moins de ces caractéristiques : un passé commun (réel ou supposé), un territoire commun, une langue commune, une religion commune ou des valeurs communes. »
Nous pouvons donc considérer que l’indépendance d’un peuple, c’est le droit d’un ensemble d’individus formant à un moment donné une communauté et partageant un sentiment d’appartenance durable à disposer d’eux-mêmes et à prendre en main leur pays, leur développement donc leur destin.
Nous constatons ici donc que l’indépendance loin d’être une fin en soi n’est que le point de départ du processus de qui doit mener au développement.
Nous remarquons aussi que l’indépendance d’un pays est en fait le droit d’un peuple, le droit d’un ensemble d’individus partageant un sentiment d’appartenance durable. Cela signifie que ce droit, doit être reconnu pour tout le monde certes, mais aussi et surtout pour chacun, consacrant ainsi la liberté et la responsabilité individuelles.
Tout comme aucun individu ne peut se développer en restant dépendant, aucun peuple (qui est un ensemble d’individus) ne peut se développer sans indépendance.
L’indépendance politique telle que définie plus haut est certes nécessaire mais est-elle suffisante pour être le point de départ du processus qui mène au développement ?
Car en effet le processus qui nous intéresse est celui qui permet de passer de l’indépendance au développement.
Or, plus de cinquante (200) ans plus tard, Haiti reste sous-développée (quel que soit le critère choisi).
Pourquoi ne pas nous poser la question de la réalité même de notre indépendance ?