Ils veulent utiliser le temps contre nous, nous allons leur prouver qu’ils ont tort. Ils veulent nous mettre chaque fois plus à l’épreuve, nous allons leur prouver que nous sommes à la hauteur.
Nous ne sommes pas démesurés dans nos exigences de Justice en Haiti. Nous ne sommes pas isolés dans le combat pour la paix.
Alors que le pays traverse une crise sanitaire grave et sans précédent, le gouvernement affiche des postures d’un âge politique qui n’existe plus , soulignant que « le monde qui a vu naître et prospérer des régimes comme celui qui est issu du système Kraze zo est bel et bien fini.»
les archéo-dirigeants du pouvoir haïtien évoluent en dehors de notre siècle. Ils gagneraient à entendre qu’ils n’ont d’autres choix que d’en respecter les normes. Pendant qu’il en est encore temps.
Le bâtonnier du barreau de Port-au-Prince a été assassiné dans la nuit de vendredi à samedi, a indiqué la police haïtienne, un meurtre suscitant la consternation dans le pays gangrené par une recrudescence de l’insécurité. «L’assassinat de Me Dorval attriste toute la République. Un homme de grande culture. Une grande perte pour le pays. J’adresse aux membres de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince et à ses proches, mes plus sincères condoléances. Ce crime, comme tant d’autres, ne restera pas impuni» a réagi le président haïtien, Jovenel Moïse, samedi matin sur Twitter.
Nous vous l’avons récemment confié, nous n’avons plus confiance en la Justice telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui par les magistrats. Mais nous croyons au combat des Femmes et des Hommes Justes et Courageux pour faire éclater la Justice et la Vérité pour Me Monferrier Dorval, pour tous les Me Monferrier Dorval.
Maintenons la pression sur eux, rallions toujours plus ne personnes à notre cause, ne baissons pas les bras face à la tâche, ne nous laissons pas user par le temps. Soyons ensemble soudés dans la foi de notre combat .
Une marche contre un système répressif. Nos vies ne valent pas moins que celles des autres. Une Marche pour dire UN PAYS SANS JUSTICE EST UN PAYS EN DANGER.
Enfin nous souhaitons rappeler notre soutien aux frères d’Adama aujourd’hui encore emprisonnés. Nous nous battons avec eux et également pour eux. Qu’ils ne perdent pas espoir…
Fin juin et début juillet, deux manifestations pacifiques organisées dans la capitale pour dénoncer ce climat d’insécurité avaient été réprimées avec force par la police. Des membres de gangs avaient ensuite défilé dans les rues du centre-ville de Port-au-Prince, exhibant leurs armes et tirant régulièrement en l’air. Aucune unité de police n’était alors intervenue pour interrompre cette marche, retransmise en direct sur les réseaux sociaux par certains participants.
Commis à trois semaines d’intervalle mi-juillet et début août, les meurtres par balles de deux nourrissons, de 4 et 8 mois, ont provoqué une onde de choc à travers le pays. Les enquêtes pour identifier les auteurs des crimes n’ont pas encore abouti.
Entre janvier et juin 2020, le bureau des Nations Unies en Haïti a relevé qu’au moins 159 personnes avaient été tuées et 92 autres blessées en raison de la violence liée aux gangs.
Pourquoi les autorités et les forces de l’ordre restent-elles indifférentes, les bras croisés, sans rien faire? Pourquoi le pays est-il livré aux mains des bandits et des assassins? Cela ne peut plus continuer. La population civile paisible n’en peut plus. Le peuple en a assez des discours creux, des promesses vaines et des enquêtes sans suite. Il veut et réclame tout de suite des actions concrètes et fortes pour éradiquer définitivement l’insécurité et l’impunité qui augmentent sa misère et le désespoir. Nous disons avec lui: Trop, c’est trop!
« le pays n’est ni dirigé ni administré ».
Si les responsables n’interviennent pas immédiatement, nous craignons que bientôt il ne soit trop tard. Le pays s’enfonce chaque jour davantage dans les ténèbres du marasme économique, de la souffrance, du désespoir. Il faut absolument un sursaut citoyen national, général, de toutes les forces morales et spirituelles du pays, sinon il va sombrer à tout jamais dans le gouffre. Et nous serons tous perdants, gouvernants et gouvernés.
Tous les citoyens et citoyennes épris de justice, d’équité et de liberté doivent se mobiliser pour l’effectivité de ces droits, quelle que soit la personne visée, ses idées, ses opinions, sa race, sa religion et quels que soient même les chefs d’inculpation retenus contre elle par l’accusation.
Nous voulons une nouvelle Haiti. Une Haiti qui nous portera tous et toutes avec nos différences
Un pays sans justice est un pays qui appelle à la révolte……
Henry Beaucejour
https://www.alterpresse.org/spip.php?article26094#.X05OjdNKgXo