D’emblée, Machiavel réfute toute conception morale du pouvoir : le chef de l’état ne doit pas obéir à une morale fixe, mais s’adapter aux circonstances, ce qu’il appelle la fortune (”fortuna”, en latin, signifie la chance, le destin). En dissociant la morale du pouvoir, il ne dit pourtant pas que le chef de l’état doive être immoral, mais qu’il peut s’affranchir de la morale si c’est nécessaire. C’est ce qu’aujourd’hui on appellerait le pragmatisme, ou le primat de la fin sur les moyens. Autrement dit, le chef de l’état doit maîtriser et faire foin de toute idéalisme qui le contraindrait à moraliser sa politique. La morale de Machiavel n’est donc pas un formalisme éthique (comme chez kant par exemple), mais plutôt une invention permanente de celui qui la pratique : la morale machiavélienne est immanente, et non transcendante.
Le chef de l’état doit également mettre sous contrôle ses opposants. Machiavel prône à leur égard une politique de fermeté. La dissidence doit être endiguée car elle est la racine de la révolte. Or, selon Machiavel, cela va de soi, le chef de l’état n’a qu’un seul but : la conservation du pouvoir. En un mot : la fin, là aussi, justifie les moyens. Si le politique est menacé par ses opposants, il ne doit pas s’empêcher de les emprisonner.
Ainsi, le trait dominant du “bon” chef de l’état, c’est la “VIRTU”, c’est-à-dire le contrôle, la maîtrise : de soi (l’image), de l’avenir (le destin), de ses opposants (la vie politique). Cette politique de contrôle est, de nos jours, appelée RealPolitik.
C’est loin du cynisme auquel Machiavel est souvent réduit …
L’ancien premier ministre a.i, de facto et révoqué mais supporté par Helen La Lime, Claude Joseph, a exhibé son immaturité face à la délégation du département d’Etat américain cet après-midi en relatant que l’ancien président Jovenel Moïse aurait été assassiné par le PHTK tout en cataloguant les deux autres invités; Ariel Henry et Joseph Lambert de PHTK.
Le chancelier qui a demandé au défunt président de recevoir les lettres de créances de la fédération de Russie vient de tourner en ridicule les diplomates américains. Celui qui vient de kidnapper le titre et la fonction de Premier Ministre alors que l’arrêté le nommant a été révoqué par un autre arrêté, est allé jusqu’à proférer des menaces contre Ariel Henry qui a bénéficié de la confiance de Jovenel Moïse avant d’être assassiné.
Restez sur vos gardes! Dans moins de 48 heures vous aurez constaté vous même la décision résultante de cette fructueuse rencontre qu’il y a eue entre les diplomates américains et le président choisi par le Sénat de la République d’Haiti.
Celui qui n’a jamais été de ceux qui ont eu la bénédiction du parlement, qui a toujours été de facto, qui est devenu a.i et par la suite qui est révoqué par un arrêté aura à faire face aux forces vives de la nation qui ne tarderont pas à se révolter.