l’indépendance éditoriale très difficile pour les journalistes, et ce même quand ils font correctement leur travail.Le traitement différencié de l’information est aujourd’hui flagrant dans de nombreux cas en Haiti.
Certains dénonce le fait que la mainmise d’une poignée d’hommes riches sur les médias s’est accentuée, aggravant ainsi la dépendance de certains groupes de presse aux pouvoirs économiques. Elle estime que le risque de conflits d’intérêts n’a jamais été aussi grand, fragilisant d’autant plus l’indépendance des journalistes. Il est bien évidemment loin d’être le seul et la très grande majorité des médias n’ont aujourd’hui plus rien d’indépendant comme le montre cette infographie très complète.
De tout temps le contrôle de l’information a été un objet de convoitise, clé de la manipulation de l’opinion et de la propagande d’État. Néanmoins, depuis la fin du XIXème puis au cours du XXème siècle, nous avons vu fleurir en Haiti de nombreux médias indépendants, d’abord par la presse écrite puis avec les radios libres et enfin à la télévision. Oui mais voilà, les « puissants » se sont adaptés, après avoir combattu (et asphyxié ?) cette presse indépendante, ils l’ont achetée et en ont fait leur meilleure alliée. Mieux encore, ils ont aujourd’hui inventé des outils comme pour nous dire ce qui est crédible ou pas, ce que nous devons lire ou pas. Et la grande majorité des Haitiens plonge sans même se poser la question de l’indépendance éditoriale des « grands médias » qu’ils considèrent au dessus de tout soupçon, oubliant au passage leur esprit critique et avec, leur libre arbitre.
“Notre liberté dépend de la liberté de la presse, et elle ne saurait être limitée sans être perdue.” Thomas Jefferson, 1776.