Les yeux de lynx ont pourtant décelé que ce conseil patraque est lui-même l’un des principaux artisans du fiasco économique. Par incompétence, insouciance, inconscience ou liaison fatale, la complicité avérée de la banque des banques dans les crimes financiers graves perpétrés par les officiels démentiels se révèle aujourd’hui un secret de polichinelle. Ce ne sont surtout pas en des sacs, des drums et des bokit que les divers billets verts dilapidés par les capitaines répugnants de ce dernier régime puant ont fui le pays en direction des paradis fiscaux déloyaux.
Aucun texte de hausse des prix du pétrole, péritexte de climat sécuritaire délétère ou épitexte de fuite de cerveaux et de capitaux ne peut servir de prétexte pour blanchir la BRH de ce contexte hyper inflationniste et de fiasco financier singulier. Le triste tableau financier est notamment gribouillé par les graffitis des exhibitionnistes, des officiels mercantilistes et des cambistes formels et informels cachés sous le jupon receleur de ce conseil de la Banque centrale banalisée. Haïti paie au prix fort les conséquences de l’insouciance des petits dirigeants avares trônés à la tête de la cité.
Tout au long de la domination de malédiction du PHTK, cette BRH aux mains et pieds liés en contrepartie de privilèges indus n’a rien foutu de concret pour assainir les finances publiques du pays. Au contraire, la régulatrice financière déréglée passe le chemin des injustices financières bouche bée et les yeux bandés.
Dépourvue de notoriété
Les ambassades ridiculisent la régulatrice financière en affichant à leur guise des taux de change exorbitants, en dehors des références du système bancaire. Les banques commerciales, les coopératives financières et les maisons de transfert se moquent d’elle en sabotant ses circulaires circulées dans la folie. Les entreprises commerciales se foutent de ses règlements. Haïti a vécu dix ans d’inepties complètes sous l’emprise d’une autorité régalienne agonisant dans l’impotence et la démence.
Pourtant, des normes financières prudentielles dont celles promulguées en 2012 portant sur les banques et les institutions financières octroient des provisions légales à la Banque centrale pour superviser et contrôler la traçabilité de chaque centime injecté et éjecté dans le système. De surcroît, l’inclusion financière des agents économiques et l’arrêt de l’hémorragie de l’informalité des opérations monétaires relèvent de la responsabilité de la Banque de la République d’Haïti.
Au regard de telles références, on peut déduire sans risque de se tromper que les centaines de millions de dollars du fonds Petrocaribe et d’autres sources du trésor public ont transité illicitement d’Haïti à Floride ou à Santo Domingo à travers les langages codés BIC, SWIFT et IBAN. Les exactions de la dernière décennie d’escroquerie ont été opérées via des virements, des transferts et des SPIH de comptes bancaires en provenance d’Haïti à destination de « Banking Accounts » et de « Cuentas Bancarias » à plus de dix digits vers l’Occident hypocrite et dans notre Caraïbe mosaïque.
Le gouverneur a mentionné dans une grise mine une zone grise d’Haïti indiquée à titre de censure du GAFI pour sanctionner les gaffes financières du pays qui minent la crédibilité des transactions financières sur la scène internationale. Le gouverneur a menti par omission en cachant les raisons de telles mesures. Secret de polichinelle bien sûr, car tout quidam sait que de telles sanctions résultent des transactions douteuses et mafieuses des racketteurs au cœur des institutions nationales que la BRH protège sous son jupon receleur. La BRH n’en est pas juste un témoin. Elle est une actrice bien gaillarde dans la débandade.
Sinécure onéreuse
Voyages dorés aux per diem exagérés, tandems de chronophagie budgétivore avec des ministères pour animer des formations financières sans effets aucuns, imposant parc de véhicules officiels inutiles pour des résultats chaotiques ; gouverneurs, directeurs et cadres supérieurs pavanent à l’institution autonome au frais de la princesse en détresse. Au sein de nombreux postes, les haut-cadres cumulent plusieurs voitures – passées de SE à privées – après tous les quatre ans ou cinq ans d’expériences non pertinentes. Je ne comprends point l’efficience d’une telle mégalomanie dans la disette qui va à l’encontre des incitations de rationalité au profit du bien-être collectif.
Pendant plus de six ans de service loyal dans la déloyauté – sans ambages en des intérêts mesquins – Dubois n’a fait preuve d’aucun « bois dur » derrière sa banane pourrie pour juguler le désordre enclenché par des officiels espiègles du PHTK qui ont occupé des positions stratégiques de la république. De concert avec l’UCREF, l’ULCC, l’IGF et bien d’autres institutions partenaires, la BRH détenait des moyens adéquats pour empêcher l’hémorragie de la fuite des capitaux du pays en des pillages au sommet de l’ État.
Que cela soit sous l’empire concussionnaire de l’imposteur Michel ou le règne prévaricateur de l’usurpateur Jovenel, les observations ont plutôt confirmé que les complices des supplices de la Banque des banques sont des experts à caresser les animaux politiques détraqués dans le sens de leurs derniers poils décatis. La BRH constitue une vache à lait pour les officiels cupides en permanence en quête de liquidités pour gonfler leurs chambres et expédier la part du lion vers les paradis fiscaux.
Le cas de délit d’initié vécu dans la métamorphose d’Agitrans en Sofidai pour solliciter des dizaines de millions de dollars de financement de la BRH est révélateur. L’article 4 de la loi créant le FDI, sous tutelle de la BRH, stipule : “Seules sont éligibles au financement, des entreprises saines et des projets de financement rentables et présentant un intérêt pour le développement de l’économie.” Pourtant, dans l’optique de monter des firmes bidon, certains officiels démentiels de l’Exécutif et du Législatif ont fourré leurs longs doigts belle longueur dans ces ressources devant être consacrées au développement industriel, sans respect du cadre de gestion de l’institution.
Sans essence, sans expérience, sans compétence, une entité tant qu’elle soit bien souchée peut bénéficier de financement de la BRH. Parallèlement, une PME truffée de ressources humaines qualifiées, montée dans la justesse, selon les normes et les règles de la compétitivité, ne peut espérer une attention de son projet de demande de financement soumise à la BRH. Aucun pays ne peut espérer entrer dans la modernité sans l’adoption des principes de la méritocratie. La BRH devait servir d’effet de levier à inciter à la pratique de l’excellence. Regrettable.
La Banque centrale – si prestigieuse dans le temps, notamment par ses recrutements sur concours basés sur la qualité et ses programmes d’excellence – ne jouit plus d’aucune crédibilité, d’aucune notoriété, d’aucune autorité. Sinon elle est même de connivence dans la kokoratisation et le désastre financier au pays. Au lieu du maintien du programme de lauréats – implémenté sous le gouvernorat avisé de Lesly Delatour – qui ciblait le talent académique pour le réveiller de son état latent, la BRH finance de préférence des projets cosmétiques pour faire du saupoudrage.
Pendant que la BRH perd – dans une stupéfaction hallucinante – le contrôle de la monnaie, du taux de change et des transferts, elle s’attellerait à entreprendre un projet de Fonds pour la Recherche et le Développement. Que vient chercher la BRH dans cette affaire pendant qu’elle échoue sinistrement dans son béaba ? Si la BRH devait être partie prenante d’un projet de recherche visant à endiguer les handicaps à la croissance et au développement du pays, elle devait juste porter un chapeau de partenaire financier. Seule l’université devait être le point d’ancrage technique de ce projet. Bref.
La BRH, à côté de la plaque !
i) Défendre la valeur interne et externe de la monnaie nationale ; ii) assurer l’efficacité, le développement et l’intégrité du système de paiements ; iii) assurer la stabilité du système financier ; iv) agir comme banquier, caissier et agent fiscal de l’État. Les quatre rôles fondamentaux assignés à la BRH ont été bafoués.
Au blanc des yeux de la BRH, la plaque de la corruption tourne à vitesse de profusion de fusée dans une escroquerie effarante du trésor public. Le conseil de la BRH est témoin oculaire, il ne pipe mot devant les maux pour maudire les actes arbitraires des dilapidateurs qu’il sert plutôt fidèlement dans une servitude révoltante.
Par son rôle de vigie, sa position transversale et ses connexions privilégiées avec de notables institutions locales et multilatérales, la BRH aurait pu se comporter comme une brebis galeuse pour éviter de se mettre au diapason avec le blanchiment d’argent. Elle a pour mission de se dresser en croix contre le sabotage financier. C’est tout l’inverse que la société a constaté au cours du règne de la médiocratie du PHTK qui sait sur qui jeter son dévolu pour le faciliter dans son ambition égocentrique d’enrichissement illicite.
Les corps sans cœurs, cœurs sans têtes, têtes sans cerveaux et cerveaux sans matières grises installés à l’hypophyse des axes stratégiques de la cité ont vassalisé les fonds du Petrocaribe, les frais 1.50$ cumulés en des centaines de millions et bien d’autres financements destinés en théorie à des projets au profit de la collectivité.
À défaut de pouvoir utiliser l’expertise du conseil de la BNC, les contrebandiers politiques contraignent la BRH de les supporter en des techniques contre-éthiques. C’est vrai que maintes fois c’est sous la menace de limogeage. Mais, comment ne pas se démettre de sa fonction quand le patron vous dicte une mission suicidaire d’assassiner votre conscience en vendant votre âme à Lucifer ? Conscience s’il en restait évidemment.
Je continue de fouiller dans les dictionnaires, les encyclopédies et les Saintes Écritures, je n’ai perçu de lien entre une maison de location de véhicules et la promotion de l’industrie. Juste un exemple parmi les innombrables mainmises injustes qui atomisent la mise consacrée au développement des petites et moyennes entreprises du secteur industriel.
Tabernacle ! Où sont passés le regard critique, le rôle de supervision et de contrôle des normes prudentielles de la Banque Centrale dans l’allocation des fonds des entités nées, entérinées, initiées et baptisées sous sa bénédiction ?
À la recherche de la sympathie populaire, ce conseil est passé champion à tergiverser en mobilisant des journalistes pour aller vendre une évangile financière erronée qui vise à déresponsabiliser la régulatrice financière dérèglée impotente sinon complice dans les dérives financières. Ce conseil défaillant doit cesser de prendre les enfants du Bon Dieu comme des canards sauvages.
Il y a un temps pour s’accrocher à la mamelle de la vache pour valser et bambocher en Floride, en République dominicaine et au bord de notre littoral. Mais aussi, il y a un temps pour se décrocher, de gré ou de force. Haïti est épuisée sous la domination du cartel criminel PHTK.
Messieurs les bandits à cravates au service de la rature et de l’imposture, Haïti a besoin de respirer. Partez « en paix » pour aller récolter vos dividendes dans les paradis fiscaux. Laissez ce pays se reconstruire avec une nouvelle classe d’hommes et de femmes honnêtes et aux colonnes vertébrales idoines.