L’absence de syndicat de la police est une entrave à son objectif de la défense des droits fondamentaux des citoyens. On dirait que tout est mis en place pour que la police se transforme en une milice au service du pouvoir établi. Mais il est naïf de croire qu’un tel pouvoir serait dépourvu d’intérêts précis : son vrai nom est donné dans le tiercé : drogue/ corruption/ criminalité, qui désormais est devenu la caractéristique de la nation haïtienne, son honneur perdu.
Prenons le cas de l’institution pénitentiaire, celle de la Croix- des- Bouquets dont le bâtiment donne par la blancheur de ses murs surélevés l’apparence de modernisation. Les prisonniers parviennent à en sortir librement en masse le 25 février dernier, des armes sont à leur disposition, 32 morts par balles comme rançon de l’évasion du chef de gang, Arnel Joseph, et d’environ 400 prisonniers dont la plupart sont encore en cavale. Après-coup, on apprend qu’une enquête est calmement diligentée, mais cette évasion qui ne pouvait être que planifiée d’après l’étude récente du RNDDH-réseau national des droits humains ( voir Le Nouvelliste 2021-04-07),- passe désormais pour un fait divers. Rien n’assure vraiment la sécurité d’un prisonnier, pendant que n’apparaisse aucune tentative de la part du pouvoir de développer la moindre interrogation sur la vie pénitentiaire elle-même dont la tristement célèbre Fort Dimanche des Duvalier semble être la matrice.
L’institution policière détient aujourd’hui toutes les attentions nationales et internationales. Déjà dans des situations de précarité, la Police Nationale semble aujourd’hui réduite à sa plus faible expression.
Après le constat de l’incapacité de l’ancien chef de la PNH Normil Rameau pour palier à l’insécurité, le président Jovenel Moïse devrait nommé un expert pour arriver à répondre aux actes de Banditisme; le kidnapping, les homicides volontaires et surtout la prolifération des gangs dans le pays. C’est alors que vient Léon Charles ancien Directeur Général de la PNH, en 2004, révoqué pour incompétence.
Léon Charles très critiqué en tant que directeur de la PNH pour incompétence, corrompu, sous-homme, semble n’a pas été nommé pour résoudre les problèmes auxquels Normil Rameau a échoué, mais plutôt il a été nommé pour affaiblir l’institution policière et faciliter le rétablissement des Forces Armés d’Haiti (FAD’H) dont cheri le président Jovenel Moïse depuis très longtemps. Incapable, divisé et surtout infiltré, la Police Nationale subit tout les maux.
Alors que des policiers ont été livrés aux hommes armés de Village de Dieu, lors d’une opération policière tournée en carnage. Le coordinateur général du Syndicat de l Police Nationale d’Haiti (SPNH-17) Jean Elder Lundi révèle qu’un nouveau corps dénommé « All Black » a été formé au sein de la PNH et qu’il serait dirigé par l’ancien Policier et chef des gangs fédérés G9 Jimmy Cherizier alias Barbecue, et de plus ses membres sont majoritairement des bandits notoires, qui opèrent sous les ordres du Directeur Général de la PNH Léon Charles, a t-il fait savoir.
Cependant, les Forces Armés d’Haiti, (FAD’H) remobilisés par le président Jovenel Moïse, a été critiqué par la majorité de la population se demandant clairement sous quel budget vont-ils fonctionné. Très motivé le président menace les bandits soient ils déposent les armes ou ils meurent, car dit-il « map lage lame a nan bouda yo » en écartant catégoriquement la PNH. L’institution policière se trouve aujourd’hui face à son destin, mise en place après la dissolution de l’armée d’Haiti en 1994, la PNH devrait combattre pour sa survivre, car on ne sait à quelle fin ce retour inexplicable des FAd’H en 2021?