Aujourd’hui, la désillusion est grande pour le président Jovenel Moise , comme pour son régime: leur base sociale s’effondre. Le peuple Haïtien ne se laisse décidément plus gruger par ces vieilles recettes, héritées d’une autre ère. Mobilisation des médias audiovisuels à sens unique, implication directe du gouvernement par l’organisation de dizaines de meetings avec des organisations dites de la société civile… Cette fois-ci, la «clientèle» traditionnelle du régime n’a vraiment pas fait le poids devant la volonté populaire.
Ce rejet manifeste d’une feuille de route unilatéralement décidée est donc brandi comme un vrai «carton rouge» à la face de ce régime corrompu, qui n’arrive pas à s’imposer. Un rejet qui illustre, faut-il le préciser encore, le divorce déjà consommé entre les dirigeants et la population. De plus, il paraît désormais difficile d’envisager que Jovenel Moise, déjà diminué par les séquelles de la Covid-19, pour poursuivre ses prétendus chantiers de réforme… Alors même que la conjoncture apporte déjà son lot d’incertitudes et de défis, qui seront sans nul doute difficiles à relever, tant qu’Haiti vit, en ce moment, une crise multiforme.
La meilleure sortie, la plus digne, par le haut, serait donc de trouver le moyen le plus efficace d’arrêter les dégâts. De remettre les compteurs à zéro. Question de ne pas compliquer davantage une situation alambiquée. Peu probable que cela se produise, car le régime corrompu et criminel a toujours fait ce choix d’aller à l’encontre de la volonté du peuple qu’il est censé diriger et protéger.