Le président Jovenel Moïse, entrepreneur inconnu du public avant 2015, est décrié depuis son arrivée au pouvoir en février 2017 par les opposants les plus radicaux, qui n’ont jamais reconnu sa victoire entachée de soupçons de fraude. En juillet 2018, son gouvernement, dirigé par un de ses amis sans la moindre expérience des affaires publiques, augmente brutalement les tarifs des carburants, ce qui provoque plusieurs jours d’émeutes. Le fossé se creuse davantage quand la Cour supérieure des comptes annonce, en mai 2019, que des entreprises dirigées par Jovenel Moïse avant sa prise de fonction ont été impliquées dans «un stratagème de détournements de fonds».
L’analyse des dossiers de prêts par Ia commission d’enquête de 1’ULCC a mis en exerg-ue toute une série d’irregularites et derives graves commises dans la gestion du portefeuille de credit de la BPH. En effet, des prêts de montants très élevés ont été accordés sans que les garanties nécessaires aient été réguliêrement constituées. Ce laxisme des responsables de la BPH a contribué a Ia faillite technique de cette Institution bancaire qui fonctionne actuellement, comme indiqué plus haut, avec un capital negatif de moms de quatre millions huit cent mille et 00/100 gourdes (-4, 800,00000 Gdes). Des pertes consécutives a hauteur de cent vingt six millions cinq cent quatre vingt un mule cinq cent quarante cinq et 00/100 gourdes (Gdes 126, 581,545.00) ont été enregistrées pendant les trois (3) dernières années, suivant les données tirées du rapport d’audit dressé par le Cabinet d’expert comptable MEROVE-PIERRE53. Cette catastrophe financière doit être ilnputée a de gestion, lincompétence et le manque de professionnalisme des différents Responsables qui se sont succédé a Ia tête de Ia BPH de 2011 a 2016, en l’occurrence M. André DAUPHIN, Madame Marie Gesly LEVEQUE, Madame Myriam JEAN et Madame Myriam FETIERE. La responsabilité des Responsables de la Banque de la République d’HaIti (BRH) doit aussj être misc en cause. En effet, M. Francois Yves JOSEPH, Contrôleur Général de la BRU, n’a pas exercé un contrôle adequat sur les operations effectuées par la BPH suivant les règlements en vigueur. L’influence politique n’est pas sans incidence dans la degradation financière de Ia BPH. Le programme <’, destine initialement a améliorer les conditions de vie des jeunes bénéficiaires issus de divers quartiers défavorisés de la region métropolitaine de Port au-Prince, est un échec patent.