Là, on ne change pas le régime, on change la tête, ou les têtes. Le vrai problème est que le régime de Moise Jovenel est autoritaire et corrompu et les institutions politiques ont été détournées de leur fonction quotidienne et que ce sont ces forces dites « occultes » qui gouvernent le pays.
« Le régime veut gagner du temps, ce qu’il fait depuis le début de la contestation »
C’est le régime pourri qui a créé une crise institutionnelle, qu’il double d’une crise constitutionnelle. Et il y a une différence entre une transition brusque et une transition violente. On joue sur les mots pour agiter le spectre du chaos et de la violence.
Les gens ont une conscience aiguë du danger de la violence. C’est le régime, les manoeuvres politiques viciés , qui met en danger le pays pour se sauver.
Le dépositaire de la souveraineté nationale, c’est le peuple. la police n’est d’ailleurs pas contestée par la rue en tant qu’institution – l’un des slogans scandés est même « police et peuple sont frères .
“Les 20% les plus riches d’Haïti contrôlent plus de 60% des richesses et les 20% les plus pauvres ont moins de 2% des richesses. Cette cohabitation de villas et de bidonvilles est une situation explosive, un cocktail extrêmement dangereux”, analyse l’économiste haïtien Kesner Pharel.