Depuis le 7 février, Jovenel Moïse occupe le palais présidentiel de Port-au-Prince à l’encontre des articles 134.2 et 134.3 de la Constitution et 239 de la loi électorale reconnus par l’écrasante majorité des institutions du pays. La demande de Moïse de prolonger d’une année son mandat a été rejetée par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, la Fédération des Barreaux d’Haïti et d’autres institutions constitutionnelles. L’opposition avait nommé un juge de la Cour de cassation pour qu’il dirige un gouvernement intérimaire après l’expiration de son mandat, mais Moïse a illégalement fait arrêter l’un des juges de la Cour de cassation et en a destitué trois autres. De plus, la police a occupé la Cour de cassation et a réprimé les manifestants, tirant sur deux reporters qui couvraient les manifestations. Les juges du pays ont lancé une grève illimitée pour forcer Moïse à respecter la Constitution.
Depuis janvier 2020, Moïse gouverne par décret. Après l’expiration des mandats de la plupart des membres du gouvernement parce qu’il n’a pas tenu des élections, Moïse a annoncé le projet de réécrire la Constitution. Des élections justes sont impossibles sous la direction de Moïse parce qu’il a récemment fait pression sur l’ensemble du conseil électoral pour que les membres de celui-ci démissionnent, et qu’il a ensuite nommé unilatéralement de nouveaux membres.
La légitimité de Moïse a toujours été faible, et il a recueilli moins de 600 000 voix dans un pays de 11 millions d’habitants. À partir de l’éclatement des manifestations massives contre la corruption et contre le Fonds monétaire international (FMI) de la mi-2018, Moïse n’a pas cessé d’accroître la répression. Un récent décret présidentiel a criminalisé les personnes qui dressent des barricades de protestation, considérant ce geste comme du « terrorisme », tandis qu’un autre décret a créé une nouvelle agence de renseignement ayant des agents anonymes autorisés à infiltrer et à arrêter toute personne considérée comme se livrant à des actes « subversifs » ou menaçant la « sécurité de l’État ». L’ONU a confirmé, dans le cadre d’un des pires cas documentés, la culpabilité du gouvernement haïtien dans le massacre d’au moins 71 civils dans le quartier pauvre de La Saline, à Port-au-Prince, survenu à la mi-novembre 2018.
Au moment même où plusieurs secteurs de la vie nationale constatent l’incapacité du président Jovenel Moïse à diriger le pays, des diplomates se plaignent aussi de leur coté de la lucidité du président qu’ils trouvent abimé psychologiquement et donc, incapable de mener la barque du pays.
Selon des informations de sources crédibles, Sylvie Tabesse, nouvelle Représentante de l’Union Européenne en Haïti, est sortie désapointée de sa toute première rencontre officielle avec le président Jovenel Moïse jeudi dernier (3 octobre).
Elle explique avoir parlé à un homme désorienté sans lucidité aucune, par conséquent inapte à entretenir des relations avec l’Union Européene dans ce contexte actuel. Elle a dû raccourcir leur rencontre, après la cérémonie de remise de lettres de créances car elle a trouvé un homme qu’elle qualifie en apparté d’aliéné. Face à la crise la plus aigue de son mandat, le président propose des solutions irréalistes n’ayant aucun rapport avec le contexte actuel, la diplomate a quitté le palais national confuse et perplexe.
Ce qui désapointe le plus Mme Sylvie, c’est l’entêtement de Michèle Sison, ambassadrice américaine et Helen La Lime, Représentante du SG de l’ONU, à s’opposer à tout projet qui permettrait au président Moise de quitter le pouvoir dans la dignité et dans la paix.
Le soutien des américains à Jovenel est aveugle et hypocrite. Il a perdu toute sa crédibilité et les américains n’ont jamais aidé le pays. Ils n’ont pas débloqué un dollar pour voler au secours de la population dont une partie crie famine. Face à cette situation intenable, Jovenel doit trouver de l’argent pour calmer la rue mais les caisses sont vides après avoir été pillées par les ministres, des députés et des sénateurs corrompus ainsi que les proches amis de Jovenel.
Le président est sans solution et dans l’incapacité de diriger. Madame Sylvie Tabesse a clairement dit à ses patrons à Bruxelles qu’il est impossible de collaborer avec un président dans un état psychologique si déplorable, un président poings et pieds liés et dos au mur.
L’européenne Sylvie Tabesse est inquiète pour le président Jovenel que les deux folles américaines, Michèle Sison et Helen La Lime maintiennent dans cet enfer. Ces deux diplomates hors pair donnent des rapports qui font état de persécution de Nicolas Maduro au lieu de parler de perte de crédibilité du président auprès de son peuple.
Jovenel Moïse est affaibli tant dans la rue que mentalement. Il doit faire sa valise et rentrer se reposer. Il a trop de complications à gérer, l’opposition d’un coté, les traitres du camp de Martelly de l’autre et entre temps le pays coule.
Le président est prisonnier des américains qui ne veulent pas perdre la face sous les yeux vigilants de Nicolas Maduro. Il est aussi prisonnier des dillapidateurs des fonds petro caribe qui font pression sur lui de ne pas démissionner car ils redoutent un procès conduit par un gouvernement de transition, de ces bourgeois contrebandiers qui ont peur de perdre leur monopole et qui font tout pour que ce président reste malgré son incapacité de reprendre controle.
Jovenel Moïse doit rentrer se reposer. Les haïtiens sont fatigués de ce jeu macabre qui les enfonce un peu plus chaque jour dans la misère
Peuple, sortez en foule et réclamez la démission du président. Il est fou, c’est un fou dou.
Source : Haiti en Marche