Il est acquis que les Haïtiens et la diaspora doivent participer pleinement à la reconstruction. Dans un premier temps, la diaspora devra jouer un rôle de chien de garde ou plus précisément, de conscience pour veiller aux intérêts d’Haïti et de ceux qui y habitent.
Il serait faux de croire et quelque peu illusoire d’espérer que les pays amis auront la volonté de jouer ce rôle. Bien qu’ils compatissent sincèrement avec les victimes haïtiennes et leurs proches, leurs engagements sont d’abord et avant tout envers leurs pays, leurs électeurs, leurs intérêts. Il sera tout aussi important de s’assurer que les différents plans des institutions financières mondiales ne soient pas élaborés selon une logique inadaptée ou calquée sur un modèle inadéquat pour être ensuite imposés au peuple haïtien.
Qui pourra s’en inquiéter et oser critiquer en toute liberté? Le gouvernement haïtien, malgré ses velléités de souveraineté, semble avoir un lien de dépendance trop fort envers ces institutions pour critiquer le modèle imposé. La société civile aussi est trop occupée à panser les plaies pour consacrer beaucoup de temps à ces questions. De là toute l’importance d’avoir une diaspora vigilante qui veille aux intérêts d’Haïti.
Puis, il est à se demander qui questionnera les multitudes d’ONG qui opèrent en Haïti. Des millions viennent d’être attribués à ces organismes pour qu’ils fournissent une aide humanitaire suite à la catastrophe du 12 janvier. Quelles sont les garanties en ce qui concerne la bonne gestion de ces sommes colossales? Enfin, pour l’investisseur aguerri, Haïti représente une occasion en or; la question est de savoir s’il profitera de la vulnérabilité du gouvernement haïtien pour exploiter et spolier les ressources du pays. Il revient donc aussi à cette diaspora éduquée de porter un regard critique sur ce qui se passe en Haïti. Il est souhaitable qu’elle communique constamment et adroitement cette critique. Arriver à faire cela de manière constante et efficace serait déjà une prouesse.
Dans un second temps, la diaspora devra jouer un rôle économique non négligeable. Or, si la diaspora se vante et répète qu’elle injecte des milliards dans le PIB haïtien, force est de constater que le fait de transférer de l’argent à la famille ne contribue pas au développement macroéconomique et durable du pays.
Face aux différents enjeux et défis qui se présentent pour le pays, la création d’institutions et d’outils économiques permettrait à Haïti de se positionner sur la voie de la prospérité, selon une logique de rentabilité financière et de développement économique. L’État pourrait se doter de sociétés lui permettant d’investir dans des secteurs industriels porteurs tels que les énergies renouvelables, le tourisme et l’agriculture pour ne citer que ceux-là.
Les capitaux pour mettre en place ces institutions pourraient provenir en partie de la diaspora haïtienne. L’avantage est que ceux-ci n’étant pas accompagnés des contraintes des institutions financières mondiales, ils pourront permettre un développement économique stratégique. Les capitaux de la diaspora pourraient aussi soutenir la construction d’infrastructures et de projets structurants pour le pays.
De plus, la création d’incubateurs adaptés aux secteurs stratégiques serait aussi avantageuse pour la relance économique. Une fois mis en place, ils serviraient à la création d’entreprises, donc à la création d’emplois et à la valorisation de la main d’œuvre locale. Pour cela, il faudra des investissements massifs. La diaspora et le monde des d’affaires pourraient jouer un rôle considérable dans cet effort.
Par ailleurs, dans le moyen et long terme, la stimulation de l’entrepreneuriat local est la voie à privilégier pour la création d’emplois. C’est notamment l’occasion d’inclure l’éducation entrepreneuriale dans le curriculum scolaire.
Enfin, la diaspora peut également mettre à profit ses connaissances, son professionnalisme, son expertise et les différents réseaux créés à travers le monde pour que le secteur privé Haïtien prospère.
Le 12 janvier a marqué plus que jamais l’occasion de reconstruire la société haïtienne, de revoir les valeurs qui la gouvernent et de redéfinir son rapport à elle-même et aux autres. C’est l’occasion d’incarner l’héritage que les pionniers, les pères fondateurs tel que Louverture ou Christophe ont légué. C’est également l’occasion de se redéfinir en tant que peuple. La diaspora peut proposer une image positive d’Haïti et des Haïtiens.
Il est important que la fierté haïtienne se traduise dans les discours et les actions. Il y a toute une jeunesse, une génération qui a besoin de repères et de racines. Tous les membres de la diaspora ne pourront poser des gestes ostentatoires, mais chacun à sa manière doit changer le discours et les façons de faire. Nous avons vu ce changement dans le discours prendre son envol lorsque des auteurs comme Dany Lafferrière au Canada ou Edwidge Danticat aux États-Unis ont pris la parole pour mettre Haïti sous une lumière plus favorable. Des représentants gouvernementaux tel que Patrice Gaspard, conseiller du président Barack Obama, ou Michaëlle Jean, la Gouverneure générale du Canada, inspirent tous les membres de la diaspora et incarnent des modèles positifs vivants à la hauteur du legs des fondateurs haïtiens.
C’est le moment pour la diaspora et les Haïtiens de se libérer collectivement d’une certaine mentalité qui les maintient captifs d’une logique d’échec. Un proverbe dit que lorsqu’il n’y a plus de vision d’avenir, un peuple vit dans le désordre. Quelle sera notre vision? C’est aux Haïtiens et à la diaspora haïtienne d’en décider.
J.CHARLES MOÏSE
J.C MOÏSE est né le 20 avril 1967 à Milot, Commune du Cap-Haïtien, dans le département du Nord, dans la localité de «Baryè Batan». Il est issu d’une famille paysanne. Jean Charles, est le cadet de sa famille, un enfant paisible, toujours souriant, curieux, très intelligent et perspicace. Pour certain, il est timide et observateur. Jean Charles est un homme qui croit dans l’institution familiale. Il s’est marié et père de six enfants. Il sait toujours maintenir l’équilibre entre ses obligations familiales et ses engagements dans la lutte pour un changement profond et véritable en Haïti.MOÏSE a fait ses études classiques à l’École Nationale de Milot et au Lycée Philippe Guerrier du Cap-Haïtien. Chouchou de son entourage, ses parents n’avaient pas à trop se soucier de lui pour ses études, puisse que les gens du voisinage lui achètent a compétition ses matériels scolaires. Tant il est adorable, on l’appelle, « le petit Moïse ». Après ses études classiques, Moïse rentre à la capitale où il fait une première partie de ses études universitaires à l’Université Adventiste de Diquini d’Haïti, UNAH, en sciences comptables. Ensuite, il se rend à Cuba pendant la période du coup d’État pour des études en Communication Politique à « Centro del Instituto Para América Latina ».Nombre de ses camarades en Amérique latine sont aujourd’hui Présidents, Sénateurs et Ministres dans leurs pays respectifs. Le Sénateur a reçu un vote de confiance de deux cents pays pour représenter Haïti en février dernier à la tribune des Nations Unies lors d’une conférence. Jean-Charles Moïse est élu personnage de l’année du Brésil en 2013, ce, après votes sur une liste de soixante-trois personnalités dans laquelle figurait le nom du Président Américain, Barack Obama.De retour en Haïti, le jeune homme a décidé de mettre ses capacités et connaissances au service de son pays. Il est membre du Groupe Haïtien de Recherche et d’Action Pédagogique, GRAHP, dans le Nord.
Dr Reginald Boulos
Le Dr Reginald Boulos est un médecin, entrepreneur, philanthrope et homme politique haïtien. Il est le fondateur et président du Groupe RBoulos et le chef du parti politique MTVAyiti.
Le Dr Reginald Boulos est né en 1956, fils de Carlo et Aimee Boulos. L’arrière-grand-père du Dr Boulos était un immigrant libanais. Il est le quatrième de six frères et sœurs. Le Dr Boulos a obtenu un diplôme de médecine de la Faculté de Médecine de l’Université d’État d’Haïti en 1981. Il a ensuite obtenu une maîtrise en santé publique et en médecine tropicale de l’Université Tulane en 1982. Il est titulaire egalement d’un certificat exécutif en gestion et leadership du « Sloan School of Management » du MIT.
Au cours de sa carrière médicale, il a collaboré étroitement avec l’Université Johns Hopkins à Baltimore à de nombreux projets de recherche interdisciplinaires sur la rougeole, l’infection au VIH, l’allaitement maternel et la vaccination des enfants. Il a publié plus de 25 articles scientifiques dans des revues médicales avec ses collègues de l’Université de Baltimore, où le Dr Boulos a occupé le poste de professeur adjoint en tant que chargé de cours pour la santé communautaire pendant de nombreuses années. Il a été également professeur de santé communautaire à la Faculté de Médecine de l’Université d’État d’Haïti pendant plus de 12 ans.
En 1996, le Dr Boulos a quitté la pratique médicale pour démarrer une nouvelle carrière dans le secteur privé des affaires. En s’associant avec d’autres investisseurs, il a fondé la Banque Intercontinentale S.A. en 1996. En tant que président de la banque, il a négocié, en 1998, sa fusion avec La Sogebank, la plus grande banque d’Haïti. En 1997, M. Boulos s’est lance dans l’alimentaire en créant et en développant Delimart, la plus chaine de supermarchés en Haiti.
En 2000, le Dr Boulos et son groupe ont acheté un concessionnaire automobile défaillant et l’ont restructuré sous le nom d’Autoplaza. Récemment, RBoulos Group a négocié, par le biais d’Autoplaza, l’acquisition de toutes les actions d’Universal Motors S.A., le concessionnaire de la marque Nissan en Haïti. Le groupe Autoplaza/Universal Motors S.A. est aujourd’hui le plus grand groupe automobile d’Haïti, avec une part de marché de 29%.
En 2003, le Dr Boulos a orchestré la restructuration de l’un des plus anciens quotidiens d’Haïti, Le Nouveau Matin.
En 2009, le Dr Boulos a organisé l’achat et la restructuration d’un hôtel historique en Haïti, NH El Rancho. L’hôtel a rouvert ses portes en 2013 avec 72 chambres au cœur de Pétion-Ville.
Il a été président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haiti (CCIH) pendant deux mandats de 2005 à 2007 et de 2009 à 2011. Sous sa direction, les dix chambres de commerce départementales d’Haïti ont été réunies en une seule chambre nationale. En 2009, il a orchestré la consolidation des principales associations d’entreprises et grandes entreprises d’Haïti en une seule organisation appelée le « Forum économique du Secteur Privé », qu’il a dirigé jusqu’en 2011. Entre 2013 et 2015, il a représenté le secteur des affaires au Conseil Supérieur des Salaires.
Le Dr Boulos est un champion de longue date de l’amélioration sociale en Haïti. De 1982 à 1996, il a été président et directeur général des Centres pour le Développement et la Sante (CDS), une organisation non gouvernementale haïtienne, fondée par son père, qui fournit des services et des soins de santé intégrés aux populations des régions défavorisées du pays depuis 1974. En 1992, il crée le Fond de Parrainage National (FPN), qui finance depuis des années l’éducation de près de 20 000 élèves du primaire en Haïti. Sous sa direction, les CDS ont élaboré et géré le programme de santé le plus complet en Haïti, fournissant des services de santé et sociaux à 550 000 personnes. Il est également le fondateur de l’Institut Haïtien de l’Enfant (IHE), un établissement de recherche et de l’Institut Haïtien de Santé Communautaire (INHSAC), un établissement de formation.
En 2018, le Dr Boulos lance un nouveau parti politique nommé MTVAyiti (Mouvement pour la Transformation et la Valorisation d’Haïti) visant à créer la création et la répartition des richesses en haiti et a promouvoir la justice sociale. Elle repose sur les 4 piliers suivants : La paysannerie, la jeunesse, la femme et la diaspora. Le MTVAyiti est une organisation politique humaniste, révolutionnaire de tendance social-démocrate. MTVAYiti est un courant politique progressiste qui a pour projet le relèvement qualitatif des conditions de vie du peuple haïtien, la promotion de l’initiative privée et de la libre entreprise dans une économie de marché, la juste redistribution des richesses nationales par des politiques publiques garantissant le droit de toutes et de tous à la santé, à une éducation fondamentale, professionnelle et universitaire moderne de qualité , l’accès égal au crédit dans le système financier et l’équité de genre.
Le Dr Boulos vit actuellement en Haïti et parle couramment le Français, l’anglais, le créole et comprend l’espagnol.
François-Nicolas DUVALIER
Famille réputée haïtienne, le fils de Jean-Claude Duvalier, président d’Haïti et petit-fils de «Papa Doc». fils de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, décédé le 4 octobre 2014 des suites d’une crise cardiaque à l’âge de 63 ans sans avoir été régulièrement jugé par la justice !
Ses parents ont divorcé en 1990 et son père a été accablé de dettes et de mauvaise foi à la mi-1994, en exil sur la Côte d’Azur. Sa mère, Michele, vit à Paris avec les deux enfants, François-Nicolas, 12 ans, et Anya, 9 ans.
Jerry Tardieu
Jerry Tardieu est un entrepreneur haïtien profondément engagé dans la vie économique mais aussi sociale, académique, associative et politique de son pays. En 25 ans de carrière, il a été Président Directeur-Général de nombreuses entreprises Haïtiennes dans diérents secteurs d’activités allant de l’industrie du cuir à l’immobilier en passant par l’hôtellerie. En marge de ses activités dans le privé, Jerry Tardieu est également impliqué dans de nombreuses activités citoyennes et communautaires. Il est fondateur et porte-parole du « Kolektif Abitan Petyonvil » un regroupement citoyen engagé dans la commune de Pétion-Ville.Jerry Tardieu a fait ses études primaires et secondaires à l’Institution Saint-Louis de Gonzague. Jerry Tardieu est Président de l’Association des anciens diplômés de l’Université de Harvard résidant en Haïti. Il a été Vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Il a également été le président du Conseil de développement économique et social (CDES). Ses compétences académiques tant dans le domaine privé que public lui valent d’être régulièrement consulté dans la mise en place de partenariats institutionnels impliquant l’État et le patronat. En tant que Président du Comité des Relations Internationales de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), dans les années 2000, Jerry Tardieu a représenté le secteur privé haïtien dans de nombreuses missions mixtes réunissant décideurs privés et publics.En 2009, Jerry Tardieu a été membre de la Commission Présidentielle de travail sur la Constitution ayant pour mandat de formuler des propositions d’amendements à la loi-mère du pays