Elles sont là quelque part ces femmes qui en aident d’autres; les aident à mettre au monde leurs enfants. A certains endroits reculés, loin de la capitale, elles sont la référence en matière d’accouchement. Mais en plein coeur de la capitale, il y en a qui se payent aussi les services des femmes-sages. Ces dernières sont parfois une alternative pour les petites bourses. Cependant, au delà de leur compétence en la matière, les femmes-sages sont parfois mal vues en Haïti. Elles font l’objet de critiques, et des parents refuseraient catégoriquement qu’une femme-sage fasse naître leurs enfants.
Les critiques violentes de plus d’un par rapport au métier de femme-sage sont dues au fait que la différence n’est pas toujours claire entre la femme-sage et la matrone (Appelée fanm chay) en Haïti. Loin de négliger le travail qu’effectuent ces dernières au sein de la communauté, mais il faut tenir compte du fait qu’elles n’ont en réalité reçu aucune formation pour le faire. Mettant leur intervention sur le compte de leur expérience traditionnelle, les matrones se servent des plantes médicinales pour aboutir à leur fin, notamment pour les suivis post-partum (Beny, vapè, manje…).
La sage-femme est une professionnelle de la santé qui vous offre, à vous et à votre nourrisson, des soins de santé primaires pendant la grossesse, le travail, l’accouchement et la période postnatale. Elle offre des soins complets durant la grossesse, y compris des visites régulières, des tests de diagnostic, des analyses sanguines de routine et un soutien émotionnel. Vous pouvez communiquer avec une sage-femme dès que vous apprenez que vous êtes enceinte pour demander des soins. Aucune référence de médecin n’est requise.
Le travail de la sage-femme au vrai sens su terme, s’arrête là où commence celui de l’obstétricienne. En effet, cette dernière, en plus des connaissances acquises lui permettant d’intervenir dans les cas d’accouchement, c’est quelqu’un qui a effectué ses sept ou huit ans de médecine, et qui peut gérer les grossesses et accouchements à risque. Ce qui n’est pas le cas pour les sages-femmes qui ne sont pas formées pour ces genres d’intervention.
Les trois femmes, sage-femme, obstétricienne ou matrone, ont toutes leur place au sein de la communauté. L’une peut compléter l’autre, même s’il n’est pas totalement possible que l’une remplace l’autre.
Matronnnes, Femmes-sages ou obstétriciennes?
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