Souvenons nous alors de cette phrase de Bossuet : «Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit, quoique ce soit avec répugnance.»
Il est tout à fait «invraisemblable» qu’on puisse assimiler ceux qui, aujourd’hui, commettent des actes de barbarie au nom d’une conception dévoyée de la république, à ceux qui ont été victimes du régime corrompu en place.
Ce sont des «déclarations inacceptables et indéfendables», a ajouté un sénateur de la 50ième législature.
Dans un second tweet, Jovenel Moïse a ajouté : « Ce vide institutionnel est une occasion historique pour les acteurs de se mettre ensemble en vue d’engager les reformes qui doivent aboutir à la transformation de cet Etat prédateur en un Etat serviteur qui mettra un terme à cette crise permanente qui hypothèque l’avenir du pays.
« Je prends acte de la décision de @moisejovenel de constater la caducité du parlement. En conséquence,j’invite les haïtiens-nes à se mettre ensemble pour rédiger Une nouvelle CONSTITUTION inclusive qui permettra de redéfinir les règles du jeu et de gouverner autrement », a réagi le désormais ancien président président de la Chambre des députés, allié incontournable du président Moïse.
Les sénateurs dont le mandat est arrivé à terme selon le tweet du chef de l’Etat, sont Antonio Chéramy, Évalière Beauplan, Jacques Sauveur Jean, Carl Murat Cantave, Wilfrid Gélin, Ricard Pierre, Hervé Fourcand, Sorel Jacinthe, Francener Dénius et Nawoon Marcélus pour le premier tiers. Youri Latortue, Nènel Cassy, Ronald Larêche, Onondieu Louis, Dieudonne Luma Étienne, Jean Renel Sénatus, Willot Joseph, Jean Marie Junior Salomon, Dieupie Chérubin et Guy Philippe, si ce dernier était en fonction pour le second tiers du Sénat.
Le mandat des sénateurs Patrice Dumont, Garcia Delva, Rony Célestin, Jean Rigaud Bélizaire, Denis Cadeau, Jean Marie Ralph Féthière, Wanique Pierre, Joseph Lambert et Pierre Francois Sildor, arrivera à terme en 2023 », selon un membre de l’ancien CEP d’Opont.
Le président Jovenel Moïse est actuellement seul à la tête du pays contrairement aux prescrits de la Constitution. Une situation qui met à mal le système démocratique et qui inquiète la communauté internationale. C’est en ce sens que le ministre des Affaires étrangères en visite la semaine dernière à Washington, New York et à une réunion de la CELAC a tenté de rassurer les partenaires internationaux.
Selon Bocchit Edmond, le président Moïse n’a pas l’intention d’abuser des décrets. « Comme il y a pas de Parlement et l’Etat doit continuer à fonctionner, il y a des décisions nécessaires comme le budget, la loi électorale entre autres, il faut des décrets pour les adopter… », a-t-il dit.