Si la Police nationale d’Haïti (PNH), faute de moyens, peine à garantir la sécurité de la population, d’autres particuliers dont l’ancien Président de la République, Joseph Michel Martelly, se voit grassement récompensé par l’Administration générale des Douanes (AGD), dénonce le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance.
On ignore encore sur quelle rubrique, l’ancien Président de la République Joseph Michel Martelly a pu bénéficier de l’allocation mensuelle de trois millions de dollars américains de l’AGD. Dans une interview accordée à HIP, le responsable du RNDDH, Pierre Espérance, dit détenir des preuves irréfutables sur une vaste pratique de corruption mettant en cause l’ancien Chef de l’État et les autorités du pouvoir de facto.
Alors que les dirigeants, notamment le premier ministre Ariel Henry, justifient l’impossibilité pour l’État de répondre à certaines obligations en raison de la raréfaction des ressources, les dépenses dans le trésor public, semblent indiquer le contraire. Le responsable du RNDDH révèle que trois millions de dollars américains, sont mensuellement accordés au chef du régime spécialisé dans la grande corruption, selon certains observateurs.
L’octroi de sommes conséquentes à de gros bonnets du PHTK relève d’une pratique, selon le défenseur des droits humains. Dans un temps, l’épouse de l’ancien Président Jovenel Moïse, Martine Moïse avait pu bénéficier mensuellement de 2 millions de dollars américains environ du trésor public. Cependant, des divergences entre Martine Moïse et Michel Martelly ont fini par changer la donne. Le premier ministre de facto Ariel Henry, au nom de ses liens avec Michel Martelly et dans l’optique de satisfaire son chef, avait instruit le directeur général de l’AGD, Romel Bell, d’allouer 3 millions de dollars américains à l’ancien Président.
Par ailleurs, le défenseur des droits de l’homme, Pierre Espérance, dénonce un plan ourdi visant à l’éliminer physiquement. Il identifie des proches du régime et l’ancien locataire du Palais national Michel Martelly, qui concoctent ce plan visant à l’assassiner.
En outre, dans la perspective des prochaines élections, le trafic illégal d’armes à feu et de munitions dans les ports est devenu la norme. Le numéro 1 du RNDDH dénonce une tendance de la banalisation du crime instaurée par le régime de facto.