La question est de plus en plus persistante et gagne de plus en plus le terrain intellectuel, si tant est que le mot intelligence ait encore un sens en Haiti.
Selon le régime en place , la loyauté envers la république dépend de la nationalité.
En Haiti, la médiocratie a pris le pouvoir politique. C’est l’ordre médiocre établi en modèle. Dans cet environnement médiocre, règne la combine, le commérage et le piston hissé au rang d’autorité intellectuelle. Sur le plan intellectuel, le régime politique Haitien ne peut pas se remettre à lire un livre, car il est mentionné dans l’hymne national Haitien que “Quand le champ fructifie L’âme se fortifie Béchons joyeux, formons des Fils Pour le Pays et pour nos Pères” . . Ce régime balaye la valeur des concepts occidentaux et des identités comme s’ils étaient insignifiants. Jusqu’à quel sacrifice peut-on aller pour l’unité territoriale de son pays, pour la défense de la patrie, alors que le régime politique sépare la citoyenneté de la nationalité ? Pourquoi promouvoir le pays alors que la compétence des personnes ayant d’autres nationalités en plus de la nationalité Haitienne n’est pas reconnue ? Comment le peuple Haitien peut-il être uni derrière l’unité nationale ?
La jeunesse ayant effectué leurs études dans les universités européennes et autres de la première année de licence à la dernière année de doctorat n’a pas sa place en Haiti, car c’est la nationalité et non la compétence qui légitime les postes à haute responsabilité. Rien n’est fait pour inciter ces compétences à servir le pays. Ne dit-on pas que l’immigration est un exil forcé ? Généraliser et qualifier la jeunesse de paresseuse est une invective alors que cette jeunesse a acquis à l’étranger des formations que le réseau universitaire Haitien ne propose pas. Une partie de la population Haitienne est plutôt satisfaite voire euphorique de cette nouvelle loi car les intérêts des Haitiens l’emportent, sur les personnes ayant d’autres nationalités en plus de la nationalité Haitienne.
Installer une citoyenneté à deux vitesses est devenu ainsi l’enjeu de divisions, qui caractérisent la société actuelle alors que l’unité du pays a été forgée par le rassemblement de ses composantes .