Ce n’est plus un sujet de contention, Martelly a bien choisi le nom de son régime, tèt kalé. Seulement, personne ne se doutait de ce qu’il avait en tête. Ce n’est pas un novice qui est arrivé au pouvoir sans un agenda caché comme le peuple a été amené à le croire. Micky s’est entouré de vieux de la vielle, de vétérans blanchis sous le harnais de la corruption et de la gabegie. Il ne faut point se faire des idées, la situation économique et financière du pays est épouvantable. Ti Simone a razé la tête du peuple et du pays. Même le gouvernement le plus habile, même le technicien le plus doué, même l’homme d’état le plus engagé ne pourra sortir le pays du bourbier dans lequel ce régime l’a plongé.
A titre d’exemple, l’on observe la dépréciation de la gourde et beaucoup se disent que c’est seulement une question de production nationale inadéquate et que cela n’a rien à voir avec la politique. Pourtant, tout cela fait partie d’un calcul égoïste et malicieux au profit des membres du régime. Selon un bilan publié par l’économiste et professeur d’université Patrick Sylvain, le régime a utilisé le budget national et le système fiscal dans un seul but : affaiblir la production nationale et enrichir un petit groupe de privilégiés liés à l’équipe au pouvoir. En effet, l’état a choisi le déficit de façon flagrante, provoquant une croissance de la pression fiscale de 12% en 2011 à 14% en 2015. Ce qui représente une catastrophe vue que la différence n’est pas seulement de 2% comme la croissance indique, mais plutôt à des milliards de gourdes en chiffres concrets. Tout cet argent n’est point allé au service de la population mais de préférence au service du régime tout comme la dévaluation monétaire a servi à enrichir une clique.
Il faudra peut-être se poser des questions quant à l’augmentation de l’inflation qui se traduit par la hausse des prix (en terme plus simple). Haïti, selon prof. Sylvain, doit s’attendre à un taux d’inflation de plus de 12% sur un long terme. Ce qui constitue une catastrophe pour le peuple et un cauchemar pour les gouvernements à venir. D’un côté, cela se traduira par une baisse du niveau de vie de la population déjà intolérable et, de l’autre, une instabilité aiguë tant que les acteurs ne sauront que faire pour favoriser l’emploi et soutenir une production nationale. Le ministre Wilson Laleau devra répondre par devant la haute cour de justice de sa participation dans une telle affaire. Il ne doit point être permis de quitter le pays avant d’avoir donné des explications sur une situation qui, sans doute, provoquera bien de troubles à la nation.
Wilson Laleau, à travers ses pressions sur la banque centrale, est la cause du déficit budgétaire dont les conséquences sont encore à espérer. Comment comprendre que les recettes de l’état ont reculé de l’ordre de 16% alors que les dépenses ont augmenté de 42% lors du second trimestre de 2015 ? En même temps, les réserves internationales de devises ont chuté de façon exponentielle. Comment expliquer que, malgré une augmentation des transferts privés de presque 10%, les réserves publiques ont baissé de 441 millions de dollars US ? Rien ne se perd, tout se transforme. L’argent est passé du peuple ou du pays à certains (les proches du pouvoir). Dans des circonstances pareilles, Wilson Laleau a le toupet de défendre le régime tèt kale en public. Il a l’audace de se présenter par devant des gens avisés et de dire que la situation économique du pays est à point. C’est plus qu’une insulte à l’intelligence, une gifle et une honte à tous les patriotes et au peuple qui souffre.
Alors que même le FMI (fonds monétaire international) dit que le niveau de déficit budgétaire a atteint, sous Martelly, des niveaux insoutenables de l’ordre jusqu’à 5.3 milliards, Mr. Laleau semble indiquer que le pays ne vit point des moments fâcheux juste parceque son patron vient de quitter le pouvoir avec l’argent du peuple dans sa main ainsi que celle de ses acolytes. Ce qui est plus intéressant est ce contrat sur l’île de la Gonave ainsi que celui de la firme Israelite qui doit moderniser les douanes du pays. Le problème qui se pose est que, dans des contrats pareils, le pot-de-vin est déjà versé et on ne peut remettre l’argent après l’avoir distribué à ses concubines ici et ailleurs.
Les conséquences des actions du régime en rose se feront sentir pendant des générations. Une équipe qui a vu la croissance économique passer de 5.2% à 1.8% en cinq ans mérite d’être investigué dans la meilleure des circonstances. Ce qui est problématique le mal est fait au pays au moment le plus vulnérable. En plus, les tèt kalé se sont permis d’insulter le pays à l’intérieur comme à l’extérieur. En effet, à la veille de son départ, Ti Simone avec l’aide de K-plim a comblé les représentations diplomatiques haïtiennes avec les gens de son acabit. Pour Laleau ou kk-plim de défendre pareille action est plus que des gens éclairés soient capables d’accepter.
La bande tèt kale doit être jugée pour crime contre la nation car elle a dilapidé l’argent du pays, gaspillé les ressources du sous-sol qu’elle a distribué aux étrangers, hypothéqué l’avenir de la nation en déstabilisant le système financier, et plus encore. Le ministre des Finances Wilson Laleau est bien placé pour répondre de ces choses. Il pourra ainsi faire le jour sur la nature et l’action réelles des roses. Nous en appelons à la mise en cause de Wilson Laleau pour gabegie, fraude et trahison.