M. Joseph précise que “toutes les mesures sont prises pour assurer la continuité” et que “la démocratie et la république vont gagner”.
Mais des questions subsistent quant au degré de contrôle qu’il peut exercer.
Un nouveau Premier ministre, Ariel Henry, a été nommé par M. Moïse cette semaine, mais il n’a pas encore prêté serment.
Dans une série d’entretiens avec les médias, M. Henry maintient qu’il est toujours Premier ministre et dit qu’il est en train de choisir son cabinet. Il dit n’avoir aucun différend avec M. Joseph, bien qu’il ne soit pas d’accord avec l’état d’urgence, et appelle au dialogue.
La constitution haïtienne stipule que le président de la Cour suprême doit prendre le relais en cas de vacance présidentielle. Cependant, le président de la Cour suprême, René Sylvestre, est mort de Covid-19 il y a quelques semaines.
Les États-Unis estiment que les élections devraient avoir lieu cette année, afin de permettre un transfert pacifique du pouvoir.
Gouverner par décret
Le mandat de Jovenel Moïse a été difficile, car il a été accusé de corruption et de nombreuses manifestations ont eu lieu dans la capitale et dans d’autres villes au début de l’année.
Des élections législatives auraient dû avoir lieu en octobre 2019, mais des différends les ont retardées, ce qui signifie que M. Moïse a gouverné par décret.
En février de cette année, le jour où l’opposition souhaitait qu’il quitte ses fonctions, M. Moïse a révélé qu’une tentative de le tuer et de renverser le gouvernement avait été déjou
Haïti a également été confronté à une vague de violence des gangs et d’enlèvements, en particulier dans la capitale, dont un certain nombre de quartiers sont devenus des zones interdites.
La détérioration du niveau de vie dans cette nation de 11 millions d’habitants a fait passer près de 60 % de la population sous le seuil de pauvreté.
Un tremblement de terre en 2010 a tué plus de 200 000 personnes et a causé des dommages considérables aux infrastructures et à l’économie.
Une force de maintien de la paix de l’ONU a été mise en place en 2004 pour aider à stabiliser le pays, et ne s’est retirée qu’en 2017, mais les troubles n’ont montré aucun signe de fin.