Selon le Washington Post, l’administration Biden se prépare à augmenter le nombre de vols d’expulsion d’Haïtiens le long de la frontière sud des États-Unis vers leur pays d’origine à partir de mercredi, alors que des milliers de migrants continuent de converger vers Del Rio, au Texas, pour tenter de trouver refuge.
FAITS MARQUANTS
Les agences internationales ont été informées que les États-Unis prévoyaient d’augmenter le nombre de vols d’expulsion à “six ou sept” du Texas vers la capitale haïtienne Port-au-Prince et la deuxième ville du pays, Cap-Haïtien, à partir de mercredi, selon le Post.
Bien que le ministère de la Sécurité intérieure n’ait pas confirmé le changement des plans de vol, deux responsables américains ont confirmé au Post que tel était le plan.
Le chef du Département de la sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a déclaré que quatre vols d’expulsion vers Haïti devraient partir mardi, avec un “changement dramatique” de la situation dans les deux ou trois prochains jours.
Giuseppe Loprete, chef de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations en Haïti, a déclaré que la capitale haïtienne pourrait voir arriver “potentiellement jusqu’à 1 000 personnes par jour”, ce qui représente un “défi” pour aider les réfugiés à se réintégrer dans le pays avec des ressources limitées.
Certains responsables haïtiens ont protesté contre les vols d’expulsion, affirmant que le pays n’est pas en mesure de gérer les milliers de migrants qui arrivent, selon le New York Times. Le chef du bureau des migrations d’Haïti, Jean Negot Bonheur Delva, a déclaré que le pays n’avait pas actuellement “les moyens” de fournir une assistance aux milliers de migrants qui arrivent, et s’est demandé si le gouvernement haïtien avait “de quoi nourrir ces gens”.
Les États-Unis font face à un afflux massif de migrants, principalement originaires d’Haïti, qui ont franchi la frontière entre les États-Unis et le Mexique et tentent de trouver refuge dans le pays, à la suite des récents troubles survenus dans leur pays d’origine à la suite de l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse et de la dévastation causée par le violent tremblement de terre du mois d’août qui a fait plus de 2 000 morts. Plus de 12 000 migrants se sont rassemblés autour d’un pont à Del Rio, au Texas, où ils campent pour tenter d’entrer aux États-Unis. L’administration Biden a redoublé d’efforts ce week-end pour expulser les migrants, dans un contexte de controverse suscitée par des photos et des vidéos récentes montrant des agents de la patrouille frontalière tentant de faire disparaître le campement par des moyens agressifs. Des vols étaient prévus dimanche et lundi pour ramener des centaines de réfugiés en Haïti.
Kimberlee Speakman
Je suis journaliste à Hawaï et je couvre les nouvelles de dernière heure pour Forbes. J’ai obtenu une licence en journalisme et communication à l’université d’Hawaï avant de couvrir l’actualité locale à KHON2 et Ka Leo O Hawaii à Hawaï. Aujourd’hui, je travaille pour couvrir l’actualité à l’échelle nationale. Envoyez-moi un tuyau pour un article : kspeakman@forbes.com.