Haïti dispose d’un nouveau Premier ministre depuis lundi 22 juillet, son prédécesseur a démissionné après trois mois faute de n’avoir pu trouver un consensus avec le Parlement. Fraîchement nommé, Fritz-William Michel est déjà dans la tourmente : sa validation par les députés et sénateurs pourrait être compromise par une série d’anciens tweets pour le moins embarrassants.
« L’opposition haïtienne est composés de malfrats, de voyous, des intimidateur et de hors la loi… La presse haïtienne est un vaste repère de voyous et de bandits… […] L’opposition haïtienne ont maintenant un plans pour renverser le gouvernement démocratique m’a élu de Jovenel Moise pour rétablir la dictature socialiste un Haïti (sic) ». « Continue to make America great ! Mr. Trump you are a great American You are the best ». « Cocorico Madame Marine Le Pen, vous êtes la meilleure ! »
Autant de publications choquantes retrouvées sur un compte Twitter créé depuis 2009 au nom du Premier ministre nommé Fritz William Michel avec comme nom d’utilisateur @FwilliamMichel. Sur les réseaux sociaux, les captures d’écrans deviennent virales depuis plusieurs jours
Créé en 2009, le compte @FwilliamMichel a multiplié les messages très agressifs envers certains secteurs politiques et aussi envers les médias. Selon cet utilisateur, l’opposition haïtienne serait « composée de malfrats (…) et de hors-la-loi », la majorité des journalistes et commentateurs politiques haïtiens seraient « des voyous et des socialistes ».
Politiquement, l’usager se positionne clairement à l’extrême droite en annonçant à Donald Trump « You are the best », en adressant plusieurs fois des bravo ou cocorico à Marine Le Pen. Pour cet utilisateur, Nicolas Maduro serait un dictateur et il considère les « gilets jaunes » français comme des « brigands et des voyoutocrates ».
Le Premier ministre dénonce une campagne de désinformation
Vendredi soir, le bureau du Premier ministre nommé a dénoncé « une campagne de désinformation et de dénigrement », expliquant qu’avant ce 22 juillet, Fritz-William Michel n’avait pas de compte Twitter. Mais qui aurait eu intérêt à usurper son identité sur les dix dernières années alors qu’il était jusqu’à lundi totalement inconnu de la sphère politique ?
Si ce compte controversé a depuis été supprimé, la question ne manquera pas d’être posée par les parlementaires lors des séances de ratification de la politique générale.