En 2018, un officier d’état civil haïtien gagne encore 14,000.00 HTG. Certes, ils se seraient payés par d’autres moyens mais le salaire de base est inconcevable. Est-il normal qu’une infirmière, la mieux rémunérée, qui a fait 4 ans d’études avec des stages payés, s’est fait tuer par des tonnes de leçons pour obtenir la licence du MSPP, travaille même les jours fériés gagne moins de 20,000.00 HTG/mois? Cette situation est-elle meilleure que celle d’un policier qui peine à réussir son bac?
L’arme à feu porté par le policier constitue-t-elle un élément de rémunération ou un outil de travail au même titre que le morceau de craie du professeur, que le registre de l’officier d’état civil, que l’ordinateur de l’agent de la DGI, que la tensiomètre du médecin ou de l’infirmière, que les codes de l’avocat-conseil, que la caméra du photographe, que le micro du journaliste?
En Haïti, nous sommes tous insatisfaits en matière salariale et nous sommes tous coupables d’une manière ou d’une autre parce que nous cherchons tous à compenser notre salaire. L’agent public insatisfait qui offre des services de proximité à la population se serait payé par ses propres moyens de racket, celui qui ne trouve personne à rançonner, aurait diminué sa capacité de production, aurait décidé de ne pas travailler en quantité et en qualité. Les DG, les parlementaires et les Ministres auraient augmenté leurs frais ou utilisé d’autres moyens pour se payer plus. Même l’élève demande à ses parents beaucoup plus que les frais demandés par la direction pour augmenter son argent de poche. Le pays est mal et corrompu. L’on dirait que le système est campé d’une façon telle à inciter les mauvaises pratiques.
Tout compte fait, le salaire en Haïti doit être révisé à la hausse pour toutes les fonctions et pour tous les professionnels. On ne peut se complaire à regarder les policiers, femmes et hommes armés, frustrés, ceux qui forment nos fils et filles sous-payés, ceux qui font les lois mal payés, les cadres dirigeants en sous traitement, les agents qui offrent des services à la population mal rémunérés. Il est concordant que le salaire est la première source de motivation d’un employé.
Il a réaffirmé l’intérêt qu’il porte au bon fonctionnement de la PNH tant au niveau structurel qu’infrastructurel et après avoir écouté avec attention les doléances des policiers leur a rappelé « Je suis un élément de la base. Je connais votre situation. Ma présence ici est pour vous rassurer de ma ferme volonté de travailler avec vous dans les meilleures conditions pour que vous puissiez répondre, avec efficacité et un niveau de professionnalisme élevé de votre mission ».
Les problèmes des équipements, de salaire, d’assurance, de carte de débit, d’état vétuste de certains locaux, les avantages sociaux, les promotions, la prise en charge des policiers victimes… sont quelques uns des aspects qui ont été abordé.