Les lèvres fausses sont en horreur à l’Éternel, Mais ceux qui agissent avec vérité lui sont agréables.
Léopold Bélanger, Carlos Hercule et Marie Frantz Joachim sont les artisans de la victoire de Jovenel Moïse au cours des dernières élections. Jusqu’à date ils n’ont fourni aucun rapport sur la gestion des 55 millions de dollars américains décaissés pour réaliser des élections à deux tours alors que Jovenel Moïse n’a fait qu’un seul KOUT KLE.
Interrogé par Le Nouvelliste sur le fait que le Conseil électoral provisoire devait organiser des élections en octobre 2019 pour un tiers du Sénat, le conseiller électoral a indiqué qu’il s’agissait des élections pour un tiers ou deux tiers du Sénat : « Ces questions feront l’objet de discussion entre nous. Sous peu la population saura la position du Conseil… »
Selon les sept sénateurs ayant saisi le Conseil électoral contre Jovenel Moïse, « le président n’a nul droit de se prononcer sur le mandat d’un autre élu dont la durée est fixée par la loi, encore moins sur la caducité d’une institution pour laquelle il devrait militer pour la bonne marche, avec ses dix-neuf membres en exercice ».
Pour montrer au CEP qu’il a la responsabilité de trancher dans ce conflit, les parlementaires ont évoqué l’article 197 de la Constitution qui stipule : « Le Conseil électoral permanent est le contentieux de toutes les contestations soulevées à l’occasion, soit des élections, soit de l’application ou de la violation de la loi électorale, sous réserve de toute poursuite légale à entreprendre contre le ou les coupables par-devant les tribunaux compétents. »
A un moment où la lutte contre la corruption s’intensifie en Haïti, le camp de la corruption se renforce et entend contrôler le Conseil Electoral Permanent pendant 9 ans pour organiser des élections truquées qui doteront le pays davantage de dirigeants corrompus sur une période de 15 ans et assurer par ainsi leur pleine impunité concernant la dilapidation des fonds du Petro Caribe, la mort suspecte du Juge Jean Serge Joseph, etc.
Par ailleurs, on se demande que font Léopold Bélanger, Carlos Hercule et consorts à la tête du Conseil électoral provisoire alors qu’ils n’ont plus de mandat. Sont-ils encore en poste pour justifier les 55 millions US ou continuer d’accorder des contrats juteux à leurs proches comme le relate le Sénateur Desras dans sa plainte ?
En principe, ils devaient démissionner avant de faire le dépôt de leur candidature au CSPJ ou ailleurs, car il existe un déséquilibre entre eux et les autres candidats.
Le plus beau de cette histoire est le choix fait par ces corrompus, d’après la plainte de Desras, de déposer leur dossier au CSPJ.
Jovenel Moïse avait-il raison quand il a dit lors de son passage à Paris que le CSPJ l’a forcé de procéder à la nomination d’une cinquantaine de juges corrompus dans le système ? Le CSPJ donnera-t-il raison au Président Jovenel Moïse en choisissant les corrompus présumés dont certains font l’objet de plainte formelle devant la justice, Léopold Bélanger, Carlos Hercule et consorts pour représenter le Pouvoir Judiciaire au Conseil Electoral Permanent ?
La réponse à ces questions est entre les mains des Membres du CSPJ Jules Cantave, Wendell Coq Thélot, Mercier Etienne, Massillon Noël Pierre, René Sylvestre, Dilia Lemaire, Liez Edouard, Ocnam Dameus et Max Elibert.
Les sénateurs Jean Renel Sénatus, Jean Marie Junior Salomon, Dieupie Chérubin, Ronald Larêche, Nènel Cassy, Youri Larortue et Dieudonne Luma Étienne exigent pour l’essentiel que l’institution électorale reconnaisse qu’ils sont des sénateurs en fonction jusqu’au deuxième lundi de la sixième année de leur mandat, soit le dix janvier 2022.
Dans un tweet publié dans les premières minutes du lundi 13 janvier, le chef de l’État a pour sa part écrit : « Ce lundi 13 janvier 2020 ramène la fin de la 50e législature. Nous constatons la caducité du Parlement et nous prenons acte de ce vide institutionnel occasionné par le départ de la Chambre des députés et des 2/3 du Sénat. »
On ne peut empêcher le chien d’aboyer, ni le menteur de mentir.
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