Au sein du gouvernement , il y a les bons et les mauvais élèves. L’engagement est un peu l’arbre qui cache la forêt. Dès son premier conseil des ministres, le président a imposé une règle d’austérité budgétaire : les ministres ne devaient pas embaucher et limiter les subventions. Mais l’erreur est qu’il n’ait rien prévu concernant leur rémunération.
La machine gouvernementale obéit à une hiérarchie très stricte, à laquelles sont associés des pouvoirs différents pour chacun. Mais qu’en est-il des rémunérations perçues par les équipes qui entourent le président et son premier ministre ? Paradoxalement, celles-ci ne recoupent pas toujours le grade fixé à chacun par l’ordre protocolaire républicain. Tour d’horizon des indemnités perçues pour chaque fonction gouvernementale.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n’existe aucune grille de salaires officielle pour les collaborateurs ministériels. Conséquence directe de ce vide juridique, de très fortes disparités sont constatées d’un ministère à l’autre.
Depuis 2015, l’inflation a oscillé annuellement entre 13 et 14 % et le budget prévisionnel 2018-2019 table encore sur un taux de 13,6 %. Environ 60 % des Haïtiens vivent avec moins de deux dollars par jour.
La répartition des maigres ressources de l’État constitue en Haïti un exercice politique délicat. Chaque année le pouvoir législatif, qui a la capacité de défaire tout gouvernement, se taille une part conséquente aux dépens des autres institutions.
Après le fameux dossier de vente de visas impliquant Fednel Monchery et sa clique, Amos Zéphirin et Hervé Saintilus respectivement Directeur Général du Ministère de l’intérieur et Hervé Saintilus secrétaire d’Etat à l’alphabétisation ont dévoilé la toile de corruptions dans la campagne de sensibilisation pilotée par Pradel HENRIQUEZ.
Payer 500 000 gourdes à Tonton Bicha pour un simple spot audio n’est qu’un autre cas de vol et de corruption que l’on ne peut plus tolérer.
Le plus revoltant :
Entre 250 000 et 400 000 gourdes sont accordées aux communes dépendamment de leur taille.
250 000 gourdes c’est la moitié de ce que gagne Tonton Bicha pour un seul spot.
250 000 gourdes c’est 10 mois de salaire d’un médecin généraliste. Ces médecins qui nous aident à combattre le virus avec leurs ongles gagnent 10 fois moins que Tonton Bicha pour un spot de moins de 2 minutes.
C’est révoltant. Ces dirigeants voleurs sont plus violents que la pandémie COVID-19.
C’est inacceptable ! C’est révoltant !
Si Tonton Bicha gagne 500 000 gourdes, combien gagnent les autres plus grands voleurs ?
Si Tonton Bicha gagne 500 000 gourdes combien gagnent les autres propagandistes, les manitous, les ayant-droit, les bandits légaux de ce gouvernement ?
On comprend finalement pourquoi Tonton Bicha avait attaqué le professeur Bellamy qui avait fait montre d’un comportement responsable et citoyen. Bicha était payé par ses patrons.
Plus de 200 ans après son indépendance, la première république noire de l’histoire est toujours classée par la Banque mondiale comme l’un des pays accusant le plus d’inégalités sur la planète.
Toutefois, la forme d’expression qui a permis l’émergence de Daniel Fils-Aimé alias Tonton Bicha, se nomme Comédie de Boulevard. C’est une forme conventionnelle qui vise uniquement à plaire, à déclencher le fou-rire, par des effets faciles et infantilisants. En incarnant et en s’installant perpétuellement dans le personnage Tonton Bicha, Fils-Aimé est devenu au fil des ans la caricature même de cette élite fasciste et devient lui-même fasciste, sans le savoir.