
Depuis plusieurs mois, Haïti connaît une crise politique et sociale énorme. Une crise où la solution doit inévitablement passer par le départ du président de facto Jovenel Moïse, selon des secteurs de la vie nationale.
Cependant, préoccupée par cette crise, une délégation de l’Organisation des Etats Américains (OEA), avait rencontré des leaders de l’opposition et les membres du régime Tet Kale afin de trouver une issue à la crise politique marquée par le dysfonctionnement du parlement et la fin du mandat du président de la République, Jovenel Moïse.
Après les rencontres, l’OEA dans son rapport croit que, toute solution à la crise politique actuelle en Haïti réclame les efforts de tous les secteurs de la société haïtienne, y compris le gouvernement, l’opposition, les entreprises, les groupes religieux et la société civile. La mission a identifié trois objectifs qui, selon elle, peuvent contribuer à la recherche d’une solution : la nomination d’un tout nouveau Premier Ministre, la nomination de nouveaux membres au Conseil électoral provisoire (CEP), et le rétablissement d’un climat de sécurité.
Selon l’OEA, la désignation rapide d’un Premier Ministre et d’un Cabinet ministériel qui bénéficieront la confiance du peuple haïtien, doit être une étape importante. Ainsi, elle demande incessamment aux acteurs politiques de redoubler d’efforts afin de mettre en place ce nouveau gouvernement au plus tard à la mi-juillet.
La mission de l’OEA, voit la violence des gangs comme une menace à la sécurité et à la croissance économique. De plus, elle compromet l’État de droit et le développement de la démocratie en Haïti. De ce fait, elle recommande des mesures urgentes pour rétablir un climat de sécurité, conformément aux obligations en matière de droits de la personne.
Et pour des élections générales cette année, l’OEA recommande la nomination de nouveaux membres au Conseil électoral provisoire afin d’inspirer au peuple haïtien la confiance dans les institutions devant garantir la réalisation des élections locales, législatives et présidentielles cette année.
A en croire les leaders des partis politiques de l’opposition, aucune élection n’est possible avec Jovenel Moïse au pouvoir et que toute solution à la crise passe inévitablement par son départ. Signalons que, le secrétaire général du parti politique FUSION Rosemond Pradel, avait clairement écarté tous recours à l’Organisation des Etats Américains (OEA) sur une quelconque solution qui serait favorable au peuple haïtien, car précise-t-il l’OEA prend toujours position en faveur du pouvoir PHTK.
Wallace Elie.