Une personne est morte et deux grièvement blessées à l’issue d’une attaque armée contre un proche du sénateur des Nippes dans la soirée de jeudi. C’est ce qu’affirme le bureau du parlementaire dans une note de presse, dénonçant un « acte de banditisme et criminel ». Selon la note, l’attaque a ciblé la maison d’Amatas Jean-Philippe, un proche du sénateur à Miragoâne. « Les bandits, dans leur forfait, ont tué par balle un jeune garçon de 16 ans, Robenson François, et grièvement blessé une fillette de 6 ans, Léonicka Mie Yaley Jean-Phillipe, fille de M. Amatas Jean-Phillipe. À leur sortie, ils ont tiré sur un jeune homme, Désilus Fritzner, qui, pour l’instant est hospitalisé avec la fillette à l’hopital Sainte-Thérèse », précise la note de presse.
Plus loin, le bureau du sénateur Cassy dénonce « ce groupe de bandits notoires qui se réclament du PHTK et qui opèrent librement sous le regard complice de la police à Miragoâne ». « Ils se livrent à des activités de vol, de viol et d’assassinat. Récemment, n’était la vigilance de la population, ils auraient exécuté un allié du sénateur à Miragoane. Ils étaient également à l’œuvre pendant les 3 jours gras à Miragoâne. Le sénateur Nenel Cassy dénonce la passivité de la police, spécifiquement du directeur départemental des Nippes, qui est de mèche avec les bandits. Il dénonce également le commandant en chef de la PNH, M. Michel-Ange Gédéon, qui n’a aucun contrôle sur l’institution dont il a la charge », dénonce la note.
Par ailleurs, le bureau du sénateur des Nippes indique le parlementaire entend prendre des mesures nécessaires pour assurer la défense de ses partisans. Si justice il y en a toujours, le sénateur espère voir ces bandits traqués et jetés en prison dans le plus bref délai. Dans le cas contraire, des réponses proportionnelles et adéquates seront portées à ces assaillants qui ne jurent que par le sang, la soif du pouvoir et de l’argent. Ces réponses seront légitimes puisque les bandits qui s’identifient à la bande PHTK attaquent et matraquent toute personne qui résiste à leur tyrannie », avertit la note.
Pour sa part, le bureau du Sénat de la République a publié une note dans laquelle une autre version des faits est évoquée. « Le bureau du Sénat de la République a appris par une déclaration diffusée par le bureau départemental du sénateur Nenel Cassy qu’une altercation survenue au carrefour Desruisseaux, à Miragoâne, le jeudi 15 février 2018, entre les partisans de ce dernier et ceux du PHTK a dégénéré en accrochage et s’est soldé par 1 mort et deux blessés », souligne la note, portant la signature du président du Sénat, Joseph Lambert.
Le Sénat, dans cette note, déplore « ce genre de comportements et d’affrontements révélateurs d’un regrettable manque d’esprit de tolérance qui demeure le soubassement de tout système démocratique. Le Bureau du Sénat a présenté ses sympathies aux familles victimes de cet incident malheureux. Il a exhorté toutes les instances concernées à diligenter une enquête afin de rechercher et de découvrir la vérité, d’identifier les responsables et de les traduire par-devant qui de droit.
Sur Magik9 ce vendredi, André Michel, l’une des principales figures de l’opposition, a souligné qu’Amatas Jean-Philippe est le représentant du regroupement de l’opposition démocratique dans le département des Nippes. De plus, affirme-t-il, le concerné s’apprêtait à déposer une plainte et se constituer en partie civile dans l’affaire PetroCaribe. « Il devait venir à mon cabinet ce vendredi, à la tête d’une délégation d’une dizaine de citoyens », a-t-il fait savoir, avant de dénoncer lui aussi une action criminelle et politique.
Le commissaire du gouvernement de Miragoane vient de procéder à l’arrestation de l’ex Sénateur Nenel Cassy à l’issue de la manifestation de l’opposition pour éxiger le départ du président Jovenel Moise à Miragoâne ce jeudi, selon notre correspondant sur place.
La police aurait tenté de proceder également à l’arrestation de Me André Michel. C’est la panique dans la ville.
«Cet attentat est d’autant plus exécrable, a commenté hier un témoin, qu’il était dirigé contre les leaders de l’opposition qui représentent la volonté démocratique d’une grande partie de la société Haitienne.» L’ensemble de la classe politique a évidemment condamné l’attentat, à l’exception attendue de Jovenel Moise, le corrompu dictateur .