Trois personnes dont deux chauffeurs de taxi moto, ont déposé lundi une plainte à l’inspection générale de la Police nationale d’Haïti, contre Dimitri Hérard, responsable de l’unité spécialisé affectée à la sécurité du Palais nationale (USGPN). Les plaignants accusent ce dernier de les avoir blessés par balles. Les victimes demandent à la Police nationale d’Haïti de le sanctionner et qu’il comparaisse devant la justice pour ses méfaits.
Un crime de plus, un crime de trop. À une loi injuste, nul n’est tenu d’obéir. Grégory Saint-Hilaire, 29 ans, un étudiant finissant en Sciences Sociales de l’École Normale Supérieure (ENS) a été assassiné par des agents de l’USGPN, le vendredi 2 octobre 2020. Les agents du chaos, les criminels notoires du Palais National, ont assassiné Grégory Saint-Hilaire dans l’enceinte de l’École Normale Supérieure. L’étudiant a été atteint d’une balle au dos par un des agents de l’USGPN. De plus, ces bytefence crack kuyhaa derniers ont encerclé l’espace, pour empêcher les autres étudiants de porter secours à Grégory Saint-Hilaire qui a été vidé de son sang, après plus d’une heure, resté par terre.
Les agents de l’USGPN ont également investi l’enceinte de la faculté et ont mis le feu à la Bibliothèque de la faculté, après l’assassinat de l’étudiant. Les étudiants et les professeurs sont dans la ligne de mire du pouvoir en place. Un jeune homme qui exigeait son intégration, sa nomination dans le cadre de l’accord avec le Ministère de l’Éducation Nationale, après plusieurs années passées à l’ENS, a été lâchement abattu, d’une balle au dos, par un agent de l’USGPN. Un crime révoltant. Ces criminels au service de Jovenel Moïse au Palais National n’ont pas cessé de harceler les étudiants de l’ENS. Même les tontons Macoutes des Duvalier n’ont jamais exécuté un étudiant au sein des Facultés. Les agents de l’USGPN (Unité de Sécurité Générale du Palais National) ont réalisé cette sale besogne sous les ordres de Dimitri Hérard (chef de l’USGPN) et de Jovenel Moïse. Le peuple doit prendre des mesures appropriées face aux criminels du pouvoir. Le pouvoir a déclenché une politique de terreur sur tout le territoire national, pour aboutir à son projet d’élection truquée. Suite au refus des secteurs clés de la vie nationale et des dirigeants politiques de prendre part au CEP illégal et inconstitutionnel, Jovenel Moïse avait menacé de frappé fort, tous ceux qui l’empêcheraient de mettre à exécution son plan macabre.
Dans une note, la direction de l’École Normale Supérieure a condamné l’assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire dans l’enceinte de la faculté. Le Décanat de l’École Normale Supérieure (ENS) condamne l’assassinat de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire et exige que cet acte ne reste pas impuni. Le Décanat de l’École Normale Supérieure se dit profondément affecté par la mort de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire, assassiné ce vendredi 2 octobre dans l’enceinte de l’ENS, par les agents de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN). Le Décanat condamne ce crime avec la plus grande fermeté, en présentant ses sympathies à la famille de la victime. Le Décanat a rappelé, qu’en moins d’un an, l’ENS a subi à plusieurs reprises la brutalité de l’USGPN. Le 20 novembre 2019, le 13 mars 2020 et le 2 octobre dernier, des violences ont été exercées contre l’institution et ses usagers, à chaque fois, avec plus de violence, jusqu’à la mort de Grégory Saint-Hilaire, lit-on dans une note de protestation. «Cet acte crapuleux a été commis de façon délibérée, en toute quiétude, assurés que sont les agents de leur impunité», a dénoncé la direction de l’École Normale Supérieure. «Le Décanat de l’ENS appelle à la mobilisation de toute la communauté universitaire et de toute la nation, pour rendre justice à Grégory Saint-Hilaire et à sa famille», a conclu la note de l’ENS, signée par Bérard Cénatus, Dieuseul Frédélus et Alvarès Louis.
Pour sa part, le Parquet de Port-au-Prince veut faire la lumière sur les causes de la mort de l’étudiant de l’École Normale Supérieure (ENS), Grégory Saint-Hilaire. À cet effet, dans une correspondance adressée à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), Me Ducarmel Gabriel, le chef du parquet, a demandé l’ouverture d’une enquête. Dans l’affaire relative à l’assassinat de l’étudiant de l’ENS, Grégory Saint-Hilaire, des agents de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National sont pointés du doigt par les étudiants de la faculté. Au cours de la soirée du 2 octobre, un incident a été provoqué au sein de l’ENS. Des tirs ont été enregistrés et des projectiles ont atteint Grégory Saint-Hilaire. Face aux accusations des étudiants, le chef du parquet Ducarmel Gabriel a invité le responsable de la DCPJ, Frédéric Leconte, a mené une enquête approfondie afin que lumière soit faite sur ce dossier. Me Ducarmel Gabriel a également écrit au responsable de l’Institut Médico-légal (IML), Armel Demorcy, exigeant une autopsie du cadavre de l’étudiant. Une façon d’encourager l’enquête.
Dimitri Hérard, dont la sœur, Elodie Hérard, est, avec Carl-Frédéric Martin et Patrick Ganthier, porte-nom propriétaire de l’ex-nouvelle fabrique d’armes de la République, n’est pas avare de stupeur. Le chef de l’Unité de Sécurité Général du Palais National (USGPN) semble plutôt les cultiver. C’est ainsi que, il y presqu’un an, à la stupeur générale et celle du chef de la police en particulier, il avait décidé de déguerpir les propriétaires de voiture et petits marchands de la rue Monseigneur Guilloux.
Dans cet avis d’une grande brièveté, monsieur Hérard donne aux contrevenants un délai de 72 heures pour vider les lieux. Ni la Mairie de Port-au-Prince, ni la Direction générale de la Police Nationale d’Haïti n’en savent pas plus. Comme le Ministère du Commerce, ils avaient été réduits, eux aussi, au constat.
Quinze jours plus tôt, le 10 juin 2019, le même Dimitri Hérard était accusé d’avoir, à la grande stupeur des manifestants, tiré à hauteur d’homme et causé la mort d’un motard ainsi que de nombreux blessés. Une plainte a été déposée mais la PNH ne semble pas y avoir donné d’autre suite qu’une “forme d’arrestation” à préciser.https://platform.twitter.com/embed/index.html?creatorScreenName=laloidemabouche&dnt=true&embedId=twitter-widget-1&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1138157517429727239&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Flaloidemabouche.ht%2F2020%2F06%2F03%2Fil-etait-une-fois-dimitri-herard%2F&siteScreenName=laloidemabouche&theme=light&widgetsVersion=ed20a2b%3A1601588405575&width=550px
En 2018, c’était la rumeur de son arrestation par l’agence américaine de lutte contre la drogue, la DEA, qui causait la stupeur sur les réseaux sociaux. L’information, vite démentie par la police, plaçait l’arrestation dans le cadre de l’affaire du bâteau Manzanares où, sous le sucre importé de la Colombie par la famille Acra, se trouvaient cachés 100 millions de dollars de cocaïne et d’héroïne, sur fond de scandale et d’accusation de collusion entre des membres de la DEA américaine, de la brigade de lutte contre les stupéfiants (BLTS) haïtienne et de cartels de la drogue colombien.https://platform.twitter.com/embed/index.html?creatorScreenName=laloidemabouche&dnt=true&embedId=twitter-widget-2&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=976144120354934789&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Flaloidemabouche.ht%2F2020%2F06%2F03%2Fil-etait-une-fois-dimitri-herard%2F&siteScreenName=laloidemabouche&theme=light&widgetsVersion=ed20a2b%3A1601588405575&width=550px
Les talents stupéfiants du Commandant Hérard ne s’arrêtent pas là toutefois. L’homme de 34 ans – aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas – faisait partie de l’avant garde du rêve d’armée de l’ancien président Michel Joseph Martelly. Devenu chef de l’USGPN, le diplômé de l’École supérieure militaire Eloy Alfaro en Équateur, offrit un spectacle de rues qui marqua durablement l’esprit du journaliste du Nouvelliste qui y assista. Lisez vous-même :
N’est pas policier qui veut ! Encore moins ne devient-on agent de l’Unité de sécurité générale du Palais national (USGPN) sur un coup de tête ! C’est du moins la conclusion qu’on a tirée ce 26 mars en tentant de suivre la « marche tactique » de l’USGPN qui s’est déroulée à travers Port-au-Prince pour le troisième dimanche consécutif depuis le 12 mars.Chancy Victorin,”Quand des agents de l’USGPN s’entraînent dans nos rues“,Le Nouvelliste, 30 mars 2017
Évidemment, rien n’est plus impressionnant que d’avoir réussir à obtenir, pour sa sœur, du Ministère du Commerce, contre l’avis de la direction juridique de celui-ci, qu’il autorise la création d’une société dont l’objet est manifestement illégal.
Arrêtons-nous un instant à l’article 2 des statuts.
La société a pour objet l’assemblage et la fabrication d’armes à feu et de munitions de tout calibre et aussi de tous équipements militaires et policier (sic) pour l’exportation (lulz) et la vente aux institutions policières, militaires, de sécurité privée commerciale et gouvernementale sur le territoire haïtien conformément à la Constitution et aux lois de la République.
L’article 268-3 de la Constitution de 1987 est pourtant clair :
Les Forces Armées ont le monopole de la fabrication, de l’importation, de l’exportation, de l’utilisation et de la détention des armes de guerre et de leurs munitions, ainsi que du matériel de guerre.
Monsieur Hérard a beau avoir été pressenti pour la belle armée du Président Martelly, magnifiquement accomplie par son dauphin, Jovenel Moïse, sa sœur n’est pas les Forces Armées. Un tel exploit demande pause.
Hier déjà, nous constations, sidérée, la proximité de l’autorisation de la nouvelle fabrique d’armes avec l’arrestation de l’armurier Arby Frantz Larco pour trafic d’armes. À l’époque, les rumeurs (notamment dans Haïti Observateur) voulaient que ce soit Dimitri Hérard, encore lui, qui ait été chargé de “prendre les cargaisons d’armes dans des voitures officielles pour les transporter chez Larco pour enlever les numéros de série avant de les reprendre pour ensuite les distribuer aux gangs armés”. Monsieur Larco étant encore écroué, sans jugement, au Pénitencier national – où il partagerait les mêmes quartiers que ce pauvre Clifford Brandt dont les malheurs continuent jusque dans la prison où il a attrapé la COVID-19 – les rumeurs n’allèrent pas plus loin.
N’empêche que ce serait fichtrement pratique pour les gangs de pouvoir se fournir sur place. Cela pourrait expliquer que des ministres redevables à des parlementaires eux-mêmes redevables à des chefs de gang autorisent à leur propre stupeur une fabrique d’armes privée. Qui sait ?
PS : Depuis hier, des informations sur une autre compagnie, TRADEX Haïti, créée cette fois par Dimitri Hérard lui-même, ont commencé à circuler sur la toile. Son objet concerne les équipements et accessoires de sécurité. Je joins les extraits du Moniteur ci-dessous.
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