Il faut Une nouvelle loi signée par le prochain président et les chambres , autorisant les juges à condamner à la peine de mort les auteurs du kidnapping, au cas où ces derniers tuent leurs otages.
La loi doit prévoir également une peine d’emprisonnement à perpétuité pour les preneurs d’otages qui exigent d’être payés pour libérer leurs victimes.
Les autorités Haïtiennes doivent prendre des mesures urgentes , d’être fermes avec les auteurs des enlèvements constatés récemment dans cet Etat.
L’enlèvement est devenu une menace majeure pour la sécurité des habitants en Haïti.
Parfois, sous le coup de l’émotion causée par un crime très grave, l’opinion publique réclame une mort à grands cris. Il serait imprudent de juger sur cette explosion de respectable fureur qui ne voit instinctivement de réparation que dans la mort. En effet l’opinion est animée seulement par un sentiment de vengeance et de satisfaction immédiate plutôt qu’elle ne réfléchit calmement sur la légitimité de la peine de mort considérée à un point de vue plus haut de morale, de justice ou même plus simplement d’utilité réelle.
On ne devrait pourtant pas ignorer que tous les arguments pour et contre ont été examinés, défendus ou combattus, et on a le droit d’être surpris de la légèreté avec laquelle une grande majorité émet des opinions catégoriques souvent tirées d’arguments sans portée. La plupart discutent en ne s’appuyant que sur des arguments de sensibilité. Quelques-uns sans s’en rendre complètement compte ne s’appuient que sur l’instinct de vengeance. Certains invoquent les raisons les plus surprenantes. N’a-t-on pas lu que des avocats étaient contre la peine de mort parce qu’ils étaient avocats, comme si le souci professionnel de sauver la tête de leurs clients devait les guider pour résoudre un problème moral et social d’ordre général ? Ne pourraient-ils pas pour les mêmes raisons dire qu’ils sont contre les travaux forcés à perpétuité, voire contre le code pénal tout entier ?
La peine de mort est-elle la peine qu’il faut appliquer à l’encontre d’un auteur d’enlèvement ? A cette question, les Haïtiens ont, semble-t-il, trouvé une réponse : à l’unanimité, ils disent oui. Mais les juristes, les psychologues, les psychiatres et les spécialistes de la protection de l’enfance affichent leur divergence sur cette délicate question.
« Le législateur, lorsqu’il a durci la peine relative au trafic de la drogue, ce phénomène s’est accentué, idem pour le code de la circulation qui a été révisé et pris la forme d’un code pénal bis, mais malheureusement les accidents de la route n’ont fait qu’augmenter », a-t-il encore analysé.
Pour le professeur Dumas , « le meilleur remède pour éliminer ce phénomène réside essentiellement dans la révision du système éducatif, social, moral et religieux », a-t-il plaidé en faisant observer que « la société civile » ne joue, malheureusement, plus son rôle comme il se doit.
De son côté, maître x, avocat à la Cour suprême, considère que la solution serait « d’imposer une sanction sévère et exemplaire à l’encontre du kidnappeur, voire même l’isoler dans sa cellule de prison en le privant d’une libération conditionnelle quelles que soient les causes ».
Me Charles a affirmé que « l’emprisonnement à vie » doit être la peine qu’il faut infliger à ce genre de criminels, mais pas la « peine capitale », justifiant ses propos par le fait que « l’application de la peine de mort » serait un service rendu au criminel, a-t-il expliqué aussi dans une déclaration privé.
Pour ce qui est de l’enlèvement assorti d’une demande de rançon, anonyme a souligné qu’une grande partie des familles des victimes d’enlèvements « paient la rançon pour obtenir la libération de leurs enfants sans recourir aux services de sécurité ». Cet avocat a appelé, enfin, à « durcir la peine contre le payeur de la rançon, dans la mesure où il encourage le kidnappeur à récidiver ».