Selon, un rapport publié en mars 2019 intitulé « Rapport sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants » par le Département d’État des États-Unis, Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression « Haïti reste un lieu de transit pour la cocaïne originaire d’Amérique du Sud et la marijuana originaire de la Jamaïque, franchissant les frontières poreuses du pays et se dirigeant vers les États-Unis et d’autres marchés. Ce trafic tire parti des frontières maritimes fortement sous-surveillées d’Haïti et de sa frontières terrestres avec la République Dominicaine […]
Faire la lumière sur l’histoire d’Haïti n’est pas chose facile. C’est pourtant ce que viennent de tenter deux journalistes, Nicolas Jallot et Laurent Lesage, dans un livre qui clarifie les rapports de forces en présence dans cette île condamnée à subir le jeu des influences étrangères et des rivalités locales. De la fin du règne de Jean-Claude Duvalier, alias « Baby Doc », au terme du mandat du prêtre-président, Jean-Bertrand Aristide, fin 1995, ils nous montrent le dessous des cartes, du moins une partie, et ce n’est pas toujours à la gloire des grandes puissances, en particulier des Etats-Unis.
« L’Amérique latine n’est pas le continent le plus pauvre, mais peut-être bien le plus injuste », a déclaré Ricardo Lagos, président du Chili de 2000 à 2006. Malgré la forte croissance et les progrès des dernières décennies, l’Amérique latine est la deuxième région la plus inégalitaire du monde après l’Afrique subsaharienne, région émergente ravagée par des tensions politiques et une forte instabilité.
L’Amérique Latine est une des régions les plus urbanisées du monde mais il y a
aussi beaucoup de pauvreté. Il y a un énorme contraste entre le centre ville et les
alentours. En centre ville on retrouve des monuments, des boutiques de luxes,
des restaurants etc. et également le centre d’affaires avec des buildings, des
banques et de grands hôtels. Autour des quartiers riches, des quartiers de classe
moyenne s’y sont installés. Plus on s’éloigne du centre ville, plus les quartiers sont
pauvre et c’est la que réside la plus grande partie de la population urbaine.
Les cartels de drogue se situent dans les bidonvilles les plus démuni, qui sont des
lieux très pauvres, ce sont les personnes qui construisent eux-mêmes leurs
maisons. Les conditions de vie sont très difficiles, les enfants ne sont souvent pas
scolarisés et n’ont pas de père. Ces enfants tombent dans la prostitution et la
criminalité, ils sont utilisés dans les cartels de drogue.
L’Amérique Latine est le premier fournisseur de cocaïne dans le monde.
Détenteur d’une carte d’accès au Palais national, Joseph L. Mathieu est présenté comme l’un des chauffeurs au cortège du président de la République. Arrêté cette semaine par les forces de l’ordre, Joseph L. Mathieu a été extradé vendredi vers les Etats-Unis par des agents de la Drug enforcement Administration (DEA) et du Bureau fédéral d’investigation (FBI), deux agences fédérales américaines dépendant du ministère de la Justice américaine.
Le porte-parole de la Police nationale a confirmé vendredi soir au journal que les Américains ont effectivement extradé de Port-au-Prince vers les Etats-Unis deux individus ce vendredi. Selon Garry Desrosiers, il s’agit d’un certain Peterson alias Pèpèt, « le numéro 3 du gang de Village de Dieu. Il a été appréhendé à Sarthe et est impliqué dans une dizaine de cas de kidnapping dont celui de deux ressortissants américains. »
L’autre individu transféré aux USA par la DEA, selon le porte-parole de la PNH, est un américain d’origine haïtienne recherché par la justice américaine pour trafic de drogue connu aux Etats-Unis sous le nom de Mathieu Lissner. Il fonctionne en Haïti sous le nom de Joseph L. Mathieu, a précisé Garry Desrosiers qui a préféré parler de transfert vers les Etats-Unis de ces deux individus au lieu d’extradition.
Silence total du côté du Palais national sur ce dossier. Cependant, des photos circulant sur les réseaux sociaux montrent Joseph L. Mathieu et un autre individu (Pterson Benjamin), menottes aux poignets, en train d’être embarqués à bord d’un avion par plusieurs agents de la DEA et du FBI.
Cette information a bouleversé plus d’un au Palais national. « J’ai appris cette information sur les réseaux sociaux comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Mais j’avoue n’avoir jamais croisé cet homme au Palais national. Je ne le connais pas », a confié au Nouvelliste une source proche de Jovenel Moïse qui devait se rendre au Cap-Haïtien ce week-end.
Interrogé pour savoir si la Présidence comptait apporter des clarifications sur cette affaire, notre contact auprès de la présidence a indiqué que le secrétaire général du Palais national devait publier un communiqué sur le dossier.
Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique contacté par Le Nouvelliste vendredi soir sur ce dossier a dit ne pas être au courant des transferts de prisonniers. « Je ne suis pas au courant », a affirmé de façon laconique Me Rockfeller Vincent.
Ce nouveau scandale impliquant un proche du Palais national intervient dans un moment où le pays fait face à une recrudescence des actes de kidnapping.
Dans un tweet publié vendredi par l’ambassade américaine à Port-au-Prince nous lisons : « @StateINL #Haiti, Min. de la Justice @RockfellerVinc1 & @pnh_oficiel DG Charles ont discuté de l’aide américaine pour lutter contre les enlèvements & la violence des gangs, et pour le renforcement de la capacité de contrôle des foules, avec emphase sur les droits humains. @StateINL finance l’évaluation de trois mois conduite par la Police nationale colombienne sur la capacité de @pnh_oficiel à lutter contre les enlèvements. Les Colombiens feront des recommandations pour améliorer cette capacité. »
Il faut souligner que quatre experts Colombiens sont en mission en Haïti pour renforcer la cellule contre enlèvement de la DCPJ, selon le gouvernement.