PORT-AU-PRINCE, 20 nov. (Reuters) – Le Canada a sanctionné l’ancien président haïtien Michel Martelly et deux anciens premiers ministres pour avoir financé des gangs, ont annoncé dimanche les autorités canadiennes, la dernière en date d’une série de mesures visant les soutiens présumés de groupes criminels haïtiens.
En septembre, des gangs haïtiens ont provoqué une crise humanitaire en bloquant un terminal de carburant pendant près de six semaines, stoppant ainsi la plupart des activités économiques et déclenchant des discussions au sein des Nations unies sur la possibilité d’une force de frappe étrangère pour ouvrir le terminal.
Le Canada et les États-Unis ont sanctionné des dirigeants politiques qui financeraient les gangs, lesquels, selon les responsables politiques, sont soutenus par les élites haïtiennes.
“Ces dernières sanctions visent un ancien président d’Haïti et deux anciens premiers ministres d’Haïti soupçonnés de protéger et de permettre les activités illégales de gangs criminels armés”, a déclaré le bureau du Premier ministre canadien Justin Trudeau dans un communiqué, qui n’a pas nommé les individus.
Le journaliste de Radio-Canada Louis Blouin a écrit sur Twitter que les sanctions visaient Martelly, ainsi que les anciens premiers ministres haïtiens Laurent Lamothe et Jean Henry Ceant.