Dans un rapport de 34 pages rendu public le 20 mai 2021, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), dresse le bilan des attaques armées perpétrées dans les quartiers de Bel’Air et de Cité Soleil. Entre le mois d’Août 2020 à mai 2021, le RNDDH fait état de 125 personnes assassinées dont 19 femmes dans les deux zones.
Au cours de la période allant d’août 2020 à mai 2021, 125 personnes ont été tuées dans plusieurs attaques meurtrières orchestrées dans certains quartiers du Bel’Air et dans la commune de Cité Soleil, selon l’organisme de défense des droits humains, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
Pour le quartier de Bel-Air, le bilan des attaques enregistrées, entre août 2020 et mai 2021, fait état de 81 personnes tuées par les gangs armés dont 36 d’août à décembre 2020. Ces attaques ont fait aussi 18 blessés, alors que 24 personnes sont portées disparues pour 165 maisons incendiées, rapporte le RNDDH.
Alors qu’à Cité Soleil, de janvier à mai 2021, quarante-quatre (44) personnes ont été assassinées par balles, sept (7) sont portées disparues, quinze (15) ont été blessées et une (1) femme a été violée. Trois (3) maisons ont été incendiées. Cent-trente-deux (132) enfants de Cité Soleil sont devenus orphelins, à la suite de ces attaques. Déplore le Réseau National de Défense des Droits Humains.
Toutefois, le Réseau National de Défense des Droits Humains, dans son rapport de 34 pages responsabilise plusieurs gangs armés, ces attaques ou affrontements armés sont l’œuvre des bases; « Krache Dife, G9 en Famille et Alliés et la base » One the Move » impliquant les chefs de gangs Jimmy Chérisier (Barbecue) et Ti Gabriel, entre autres, accusés d’être de mêche avec les autorités étatiques haïtiennes, selon le RNDDH.
« Par ailleurs, alors que le pays est truffé de gangs armés et que les actes attentatoires aux vies et aux biens les plus spectaculaires sont perpétrés chaque jour, le gouvernement haïtien de facto recherche, auprès des partenaires de la communauté internationale, un appui en vue de mettre en œuvre le plan stratégique de la Commission Nationale de Désarmement Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), cette commission qui a avoué avoir invité les gangs armés à se fédérer. » écrit-il
Enfin, le RNDDH rappelle aux autorités étatiques actuelles, tout de facto qu’elles soient, que c’est à elles qu’incombe l’obligation de freiner ces violations massives des droits à la vie et à la sécurité de la population haïtienne. En ce sens, le RNDDH demande aux autorités compétentes en général, au Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) en particulier de mettre fin aux massacres, d’arrêter et transférer aux autorités judiciaires tous les bandits armés, de sanctionner les auteurs intellectuels et de mettre fin à l’utilisation des maigres ressources de la PNH au bénéfice des gangs armés. Conclût le rapport.
Wallace Elie.