Des membres de la communauté haïtienne sont inquiets en raison des tensions actuelles dans leur pays d’origine. Ils craignent pour la sécurité de leur famille et de leurs amis en Haïti. Certains cessent d’envoyer de l’aide financière afin d’éviter que leurs proches ne soient la cible de voleurs ou encore remettent à plus tard des projets d’aide humanitaire.
Chaque fois que je reçois des appels, je crains les mauvaises nouvelles. Ça fait peur. C’est la criminalité qui prend place. Je me sens concernée. J’ai de la peine.(Darline Davilus )
Après deux journées de tensions et de panique dans la capitale et les affrontements armés qui ont coûté la vie à un soldat, un policier et fait une dizaine de blessés, un calme apparent a été constaté ce mardi 25 février dans la capitale. Les barricades ont été enlevées, les transports public et privé ont repris leur cours et des supermarchés ont ouvert leurs portes dans la capitale. Pour essayer de recoller les morceaux entre les FAD’H et la PNH, le général de l’armée et le directeur général de la police se sont rencontrés lundi pour définir un agenda de travail dans la recherche de solutions aux problèmes de sécurité qui affectent le pays.
L’armée et la police déplorent les victimes enregistrées dans les deux camps lors des affrontements meurtriers de dimanche dernier entre militaires et soldats au Champ de Mars. Pour essayer de baisser les tensions entre les deux corps armés, le général Jodel Lesage et le directeur général Normil Rameau se sont se sont rencontrés lundi.
« Les Hauts-Commandements de l’Armée d’Haïti et de la Police nationale d’Haïti informent la population qu’une rencontre de haut niveau s’est tenue entre les responsables des deux corps de sécurisation nationale des vies et des biens et de défense du territoire reconnue par la Constitution. Au cours de cette rencontre, les deux Hauts Etats-Majors ont défini un agenda de travail dans la recherche de solutions aux problèmes de sécurité qui affectent le pays », selon un communiqué publié sur la page Facebook du ministère de la Communication.
Le général Jodel Lesage et le directeur général Normil Rameau déplorent ce qu’ils appellent « l’infiltration de criminels notoires » dans les manifestations du dimanche 23 février 2020, ayant coûté la vie à un policier et un militaire. « L’armée et la police vont travailler ensemble et s’engagent à tout mettre en œuvre pour protéger les acquis démocratiques et combattre les gangs armés et créer ainsi un climat stable et serein dans les foyers et dans les rues », conclut le communiqué.
M. Étienne pensait pouvoir jumeler des hôpitaux d’Ottawa et d’Haïti pour venir en aide aux démunis, mais, selon lui, Haïti n’est pas prêt à recevoir ce soutien dans le contexte actuel.
De même, Antoine Dérose, président sortant de l’organisme Perspective entraide humanitaire, devait se rendre en Haïti pour terminer la construction d’une école et organiser une formation pour les enseignants de l’établissement. Il a dû repousser ses plans en espérant que la situation se calme. La situation semble empirer, déplore-t-il.
Après la journée sanglante du dimanche, des policiers accompagnés des membres de la population ont encore gagné les rues hier lundi. Les principaux axes routiers étaient bloqués et les activités commerciales paralysées à Port-au-Prince et des zones avoisinantes. Les rues de la capitale étaient désertes et des barricades de toutes sortes dressées sur les principales routes de la capitale coupée des autres villes du pays.