Le 20 janvier 2021, des journalistes qui couvraient une manifestation devant l’ambassade étasunienne, furent brutalisés sans discrimination à coups de bombes lacrymogènes à profusion en plein visage; plusieurs d’entre eux furent atteints par des balles en caoutchouc; et d’autres encore injuriés, menacés et tabassés. Curieusement, aucune note – même hypocrite – n’est émanée de l’ambassade étasunienne condamnant l’agissement bestial et cruel de la police. Nou pa etone paske nou konprann.
Dans une vidéo circulant en boucle sur les réseaux sociaux, j’ai visionné un groupe de policiers, disons mieux, un groupe de «chiens de Rochambeau», qui ramassaient inconsidérément un corps sans vie d’un manifestant qu’ils venaient certainement d’abattre lâchement, le basculant sauvagement dans un pick up sans plaque d’immatriculation sous les yeux stupéfaits de quelques curieux passifs. Cet acte odieux et inhumain s’est passé dans la capitale haïtienne le 21 janvier 2021. Rappelons qu’il est de coutume sous ce régime de terreur PHTKiste que des compatriotes soient enlevés et exécutés en regagnant leurs demeures après leur participation à des manifestations antigouvernementales. Ressouvenance de l’ère FAD’H-FRAPH-Attachés!
Et la folie furieuse du tyran inculte Jovenel Moïse a atteint son plafond en ordonnant à l’un de ses chiens mal dressés – un certain Commissaire Jean-Ernst Muscadin – de procéder à l’arrestation arbitraire du sénateur de l’opposition Nènel Cassy et une dizaine de ses partisans lors d’une manifestation pacifique à Miragoâne, le 21 janvier 2021. Et, n’eussent été la mobilisation unifiée et spontanée de la classe politique haïtienne et la détermination de la population miragoânaise, le sénateur et ses partisans auraient été cuits et mangés par les démons de l’inculpé Jovenel Moïse dont pue le crime de tous les pores.
En fait, la répression contre le peuple haïtien s’intensifie ces jours-ci. Le droit de manifester, de s’exprimer et de revendiquer lui est interdit. La police gangstérisée et domestiquée du sinistre tyran Jovenel Moïse, dirigée par un criminel, un chien féroce appelé Léon Charles, est sur les dents, essayant d’empêcher toutes formes de protestation. Mais c’est en vain, car il ne se passe pas un jour sans que des compatriotes dans différentes villes du pays investissent les rues pour désavouer cette dictature barbare qui est allaitée par les néo-esclavagistes à travers la BINUH, le CORE Group et l’oligarchie mafieuse, dégoutante, dégueulasse, crasseuse, fétide, cochonne, déshonnête, ignoble…
Dans la même veine, le fraîchement nommé ministre de l’Intérieur de facto Louis Gonzague Day, un nostalgique de la dictature macouto-duvaliériste dont le père, Edner Day, fut l’un des plus grands criminels zélés et endurcis, a, lui aussi, annoncé la couleur, comme pour assurer à son très décrié et foutu tyran Jovenel Moïse que Ti-Mari pa p moute, Ti-Mari pa p desann. Peyi a se pou li, li mèt kale dada-l jan l vle! Enfant de la balle, il tape du poing sur la table, profère des menaces plim ne gouy et lance des défis men kwa manman-w, men kwa pa-w…au peuple. Malgré tout, chaque jour apporte son lot de casse-têtes pour la tyrannie sanguinaire et ses sponsors, car le peuple souverain n’entend pas se laisser intimider.
Parlant d’intimidation, l’ancien sénateur Antonio Chéramy, dit Don Kato, est en extrême difficulté. Dans l’après-midi du vendredi 29 janvier 2021, des sales bêtes de la PNH montés à bord de trois véhicules s’étaient introduits illégalement chez l’ex-sénateur. Heureusement qu’il n’était pas chez lui à l’heure de ce forfait. Il a été alerté par son petit frère qui était présent, mais a eu le temps de s’échapper, a déclaré le responsable de l’organisation Matris Liberasyon. Rappelons que le régime odieux de PHTK et ses tuteurs ne portent pas du tout “Don Kato” dans leurs coeurs pour avoir été l’un des quatre sénateurs au Parlement qui s’étaient érigés comme un rempart aux dérives du régime PHTKiste, et pour être aussi un proche de Dimitri Vorbe, contraint à l’exile à la suite de ses brouilles avec le régime PHTKiste.
L’ancien sénateur Antonio Chéramy est l’une des voix les plus puissantes de l’opposition et l’un des rares politiciens qui ne mâchent pas ses mots à l’endroit des néocolons qui font et défont dans le pays. En revanche, l’année dernière, il a vu son visa d’entrée aux États-Unis révoqué par l’ambassade étasunienne en Haïti. En attendant, l’ex-sénateur Chéramy ne dort pas chez lui, par mesure de précaution. Car il fait l’objet de menaces physiques, psychologiques et matérielles de la part du régime tyrannique PHTKiste, a-t-il fait savoir.
Alors, ceci explique bien cela: La bête ensanglantée et écumante est définitivement prête à tout parce que traquée. Et autant la date fatidique du 7 février 2021 approche à pas de géant, autant la horde putride PHTKienne et ses gangs deviennent plus féroces et s’apprêtent à franchir le Rubicon de la violence. Sauf que les masses assoiffées de liberté, de changement et de justice, elles aussi, sont sur pied de guerre, prêtes à se débarrasser des sales bêtes de toutes espèces qui avilissent la dignité de la Nation et traînent la République dessalinienne au bord du gouffre .
Vle pa vle, yo prale!
Morisseau LAZARRE