Lors d’une présentation du journal “Premye Okazyon”, le journaliste vedette Roberde Céliné dit Bob C a transmis des informations éronnées relatives à l’ exploitation de l’anguille en Haïti. Ainsi, l’ANEAPA a fait sortir une note pour clarifier la situation.
En effet, l’Association Nationale d’Exploitation et de Protection Aquaculture (ANAEPA) à travers une note de clarification informe la population et particulièrement les acteurs de la Pêche que le coût de l’exploitation de cet animal en Haïti divulgué par Bob C est faux.
“Depuis Septembre 2021, le kilogramme d’anguille, qui se vend à 75,000.00 gourdes, sit 75.00 gourdes le gramme, est taxé de 1, 500.00 gourdes par l’État haïtien. Tout cela ne découle pas d’une étude exhaustive et personne n’est en droit d’affirmer que l’exploitation de l’anguille constitue un manque à gagner pour l’État haïtien”, lit-on dans cette note.
En effet, l’anguille est un minuscule poisson de couleur transparente. Selon ce que nous racontent les pêcheurs, il semblerait que les déchets organiques attirent ces poissons. « Ces petites bêtes n’ont rien à faire de la propreté, souligne en souriant Elony Germain. Après une averse, on trouve dans la mer de la paille, des morceaux de bois couverts de moisissures et surtout beaucoup d’anguilles. »
À Jérémie, la pêche à l’anguille débute en automne et prend fin en hiver. Les pêcheurs parlent de « dekou » pour désigner la période de pêche la plus fructueuse. Généralement, quand la lune s’éclipse totalement, les anguilles sortent de leur cachette. « Nous commençons à nous ravitailler depuis le mois de septembre. Là maintenant la mère des anguilles est enceinte, elle accouchera en décembre », ajoute cette fois, Jefferson Brunache.
Pendant cette période, des gens viennent de toutes parts pour la pêche. Comme c’est le cas d’un jeune homme qui vit à Port-au-Prince que nous avons rencontré non loin de la plage. « Quand je suis dans la capitale, je dépanne des cellulaires et d’autres trucs dans le genre, mais je me libère toujours durant la fin de l’année. C’est un rendez-vous à ne pas manquer », se réjouit-il.
Aussi, les responsables de l’ANAEPA ont tenu à mettre l’emphase sur les nombreux emplois générés par ce secteur dans les zones d’exploitation par saison.
Plus loin, les responsables de l’ANAEPA rappellent que l’État haïtien n’a pas encore de politique publique clairement définie pour ce secteur en accord avec les entrepreneurs qui y investissent. D’ailleurs, à en croire leurs informations, suivant une estimation Haïti exporte près de 10 à 15 tonnes métriques d’anguilles par saison sur le marché international. Donc, les 250 millions de dollars qu’évoque le journaliste ne reflète pas le coût de l’exploitation de l’anguille par saison en Haïti.
“Depuis Septembre 2019, le Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) ne délivre de licence d’exploitation de l’anguille qu’à un groupe restreint de personnes physiques et mprale dans le pays. Semblerait-il que le Ministère de l’Agriculture, à travers ses organes, favorise un secteur ou un groupes d’entrepeneurs. Et, sur ce, c’est une affaire purement politique pour trouver une licence d’exportation à cet égard”, ont-ils concluent dans cette note.