Haiti est «gangrénée» par la corruption. C’est la conclusion , la corruption a atteint un seuil «effrayant» . Le ressenti des citoyens interrogés en témoigne, précise le quotidien plus 57% des Haitiens sont d’avis que le niveau de corruption a beaucoup augmenté ces deux dernières années.
Ils estiment que les entreprises privées sont les plus touchées par la corruption, suivies de près par les partis politiques et les autorités publiques. Mais le plus grave, explique le site, c’est que les citoyens ne font plus confiance à la justice ou à la police pour lutter contre ce fléau, car ils considèrent que ces institutions sont sévèrement affectées par la corruption. D’autant plus que, ils sont nombreux (près de 40%) à reconnaître avoir déjà versé eux-mêmes des pots-de-vin , aux impôts, à l’administration juridique…
C’est toute l’économie Haitienne qui souffre de ce phénomène généralisé. les scandales de corruption récents qui ont contribué à dégrader l’image du: les détournements de fonds dans le cadre du programme de PETROCARIBE ,Dermalog ,ONA etc .
Le 31 mai, la Cour supérieure des comptes a rendu un rapport de plus de 600 pages sur la mauvaise gestion de l’aide reçue du Venezuela par Haïti, rapport dans lequel le président haïtien Jovenel Moïse est accusé d’être au coeur d’un “stratagème de détournement de fonds”. Les juges ont découvert qu’en 2014, pour le même chantier de réhabilitation de route, l’État a signé deux contrats avec deux entreprises aux noms distincts, Agritrans et Betexs, mais qui partagent notamment le même matricule fiscal et le même personnel technique.
Avant son arrivée au pouvoir en 2017, Jovenel Moïse était à la tête de l’entreprise Agritrans, laquelle a reçu plus de 33 millions de gourdes (plus de 700.000 dollars américains, au taux de l’époque) pour ce projet routier alors que son activité consistait à de la production bananière. Pour ce chantier, l’entreprise de l’actuel président avait par ailleurs reçu une avance de fonds près de deux mois avant la signature du contrat.
Pour enrayer ce fléau, il faut une concertation internationale autour de ce phénomène. et Haiti devra y présenter son bilan.