«80% des cas de kidnapping est politique», avait déclaré Jovenel Moïse le week-end dernier dans le Nord-Ouest du pays. En bon «jako repèt», le premier ministre a.i Claude Joseph dédouane son gouvernement de toutes responsabilités et accuse à son tour l’opposition d’être le maître de ce fléau. Il a fait cette répétition le 4 mai 2021 dans une conférence de presse donnée en sa résidence privée.
Le kidnapping est plus que jamais à son pic en Haïti. Pour le seul mois d’avril, au moins 91 cas sont enregistrés dans le pays. 54% sont recensés durant les 15 premiers jours de la gouvernance intérimaire de Claude Joseph, rapporte le CARDH. Incapable de mettre un terme à tout cela, Jovenel Moïse incombe la responsabilité à ses adversaires politiques. Cette accusation est reprise à l’encre forte par le chef du gouvernement, Claude Joseph.
Cependant, le premier ministre a.i, accompagné du directeur général a.i de la police, n’a pas pu présenter des mesures concrètes adoptées pour enrayer ce mal. Sinon qu’il a visité certains commissariats et sous-commissariats de la zone métropolitaine. Mais pour quels résultats? Il n’est que d’attendre.
Entretemps, les cas d’insécurité teintés par le kidnapping et la criminalité poursuivent leur chemin. Des militants politiques, des policiers, des hommes d’affaires et de simples citoyens se font abattre dans le rues comme des mouches. La population, cloîtrée derrière la peur, ne sait plus à quel saint se vouer.
John M. Eddyson Varain